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Association humanitaire et scientifique pour le Burkina Faso.
L’association s’est basée depuis sa création sur la construction et la mise en œuvre d’un petit campement au sud ouest du Burkina, près de Banfora : le Tilapia.
L’écotourisme et les expéditions scientifiques sont les ingrédients du succès de ce petit campement.
L’association cherche aussi à favoriser les échanges scientifiques entre les muséums de Ouagadougou et de Paris.
L’association vise également à promouvoir l’écotourisme et l’environnement, en diffusant des plaquettes dans les offices de tourisme et dans les associations naturalistes françaises.
Siège : Quartier Saint Pancrace, 3241 route de Très 06440 l’Escarène
anibara@hotmail.fr
Merci à Mr Paul D. Brock pour son autorisation de traduction d’extraits de "Studies on the Australasian stick-insect genus Extatosoma Gray" - Paul D.Brock - Journal of Orthopera Research Dec.2001,10(2):303-313. paru en 2002.
Bruno Biron - Arnaud Szwab 2002
Photos avec © Copyright - ne pas utiliser sans autorisation des auteurs : Dr.G.W. Beccaloni Research Entomologist Entomology Dept. The Natural History Museum Cromwell Rd South Kensington London (avec nos plus grands remerciements) et Moritz Bühler.
E. tiaratum tiaratum (Macleay, 1826) : imitant la feuille. Australie : Nouvelle-Galles du Sud , Sud-est et nord de Queensland . Femelle 100 -160mm. Pas de "V" pâle sur le mésothorax ; Corps vert ou brun rarement jaune et non chiné . Expansions des fémurs larges, habituellement non arqué. Les Expansions latérales des segments abdominaux 5-7 sont grandes et se recouvrent souvent . Segments 2-4 et 8-10 habituellement sans expansions latérales. Mâle 81- 115mm. Oeuf : le Capitulum est cylindrique . La plaque micropylaire forme presque un rectangle. Nourriture : chêne, Eucalyptus spp . [ E. tiaratum hopii Gray, 1833 : Australie (Synonymie de E. t. tiaratum par Burmeister 1838)] .
E. tiaratum bufonium Westwood, 1874 : imitant le lichen. Origine : Australie, Nouvelle-Galles du sud , Sud-est et nord de Queensland (Mt Nebo) et sur Lord Howe Island . Femelle 120 à 130mm . Pas de "V" pâle sur le mésothorax. Oeuf : le Capitulum est conique. Nourriture : Eucalyptus spp., (Backhousia myrtifolia (Myrtaceae) trouvé dans un autre document) . Elle diffère de l’Extatosoma tiaratum en étant beaucoup plus fine, et en ayant des pattes plus minces avec des expansions latérales et des arêtes arquées très étroites sur les fémurs et tibia , Expansions latérales des segments abdominaux 5-7 petites. Présence d’expansions latérales sur les segments 2-4 et 8-10 habituellement. La couleur du corps est verte ou brune, fortement chiné de blanc et de noir. (E. tiaratum elongatum Froggatt, 1922 : Australie de l’Est (Synonymie de E. t. bufonium par Vickery 1983 ))
Il existe de grandes variations de taille en fonction de la localité des espèces et de l’alimentation . On rencontre plus de femelles vertes dans la nature qu’en élevage (alimentation ? ...). Au Queensland du nord autour de la chaîne de Garradunga les couleurs varies : du brun foncé, du gris, du vert pâle, et de l’orange (cf. Jack Hasenpusch)
Des études futures indiqueront peut être que les insectes du nord du Queensland sont distincts de ceux de Nouvelle-Galles du sud et du sud-est de Queensland. Les oeufs et les premiers stades sont différents bien que les adultes soient semblables, il est imaginable que ces insectes aient évolué pour s’assortir étroitement aux fourmis locales. On sait que les fourmis sont attirées par le capitulum des oeufs de ces phasmes, les oeufs sont emmenés dans la fourmilière ou enterrés et souffrent peu du parasitisme par les guêpes (Hughes et, Westoby 1992).
Parfois, des jeunes qui se sont alimenté changent de couleur. Par exemple, pour les E. tiaratum de Queensland du nord (tête rouge ou brun sombre - corps brun foncé ou noir) les têtes rouges deviennent brun foncé, comme le corps ; les E. tiaratum de Nouvelle-Galles du sud et du Queensland du sud-est (tête brun foncé - corps orange brun clair - abdomen noir) , ont le corps qui s’obscurci pour ressembler aux insectes du nord du Queensland.
E. popa popa Stal, 1875 : imitant la feuille . Origine : Irian Jaya , Papouasie Nouvelle Guinée (basse altitude) . Femelle 11,6 à 150mm avec une marque pâle en forme de "V " sur le mésothorax. Expansions des fémurs larges, habituellement non arqué. Les Expansions latérales des segments abdominaux 5-7 sont généralement grandes et se recouvrent, mais il y a de grandes variabilités . Segments 2-4 et 8-10 habituellement sans expansions latérales. D’une façon générale vert ou brun ; non chiné. Mâle 82 - 91 mm brun sombre, avec un "V" pâle sur le mésothorax. Oeuf : plus grand que celui d’un E. tiaratum plaque micropylaire cruciforme . Nourriture : chêne, Eucalyptus spp.
Herwaarden 1999 en a trouvé s’alimentant sur Casuarina sp, entre Kelila et Bokondini, chaîne centrale de montagne, Irian Jaya (1500m), indiquant qu’ils peuvent également se trouver à des altitudes élevées.
Notes : Les oeufs pondus par des "imitateurs de feuille" et des "imitateurs de lichen" dans chaque espèce sont identiques. La coloration des oeufs est très variable et aucun n’est exactement semblables. Le capitulum se ratatine avec l’âge et peut disparaître entièrement. Les plus petits oeufs, qui souvent n’éclosent pas, peuvent être parthénogénétiques , ou pondu par des femelles classées "petites" ; s’ils éclosent, le développement est beaucoup plus lent que si les oeufs ont été fertilisés.
E. popa carlbergi Beccaloni, 1993 : imitant le lichen . Origine : Papouasie Nouvelle Guinée (régions de montagne) Wau, Province Morobe et Irian Jaya (1100-1600 m). Femelle 110 - 166mm. Expansions des fémurs habituellement arqué. Expansions latérales des segments abdominaux 5-7 petites. Présence d’expansions latérales sur les segments 2-4 et 8-10 habituellement. La couleur du corps est verte ou brune, fortement chiné de blanc et de noir . Une marque pâle en forme de "V " presque toujours sur le mésothorax. Accepte Ronces chêne et Eucalyptus en élevage.
Malgré tout, les femelles sont souvent plus longues que celles d’Extatosoma tiaratum. En plus des variabilités de longueur et de nombre des expansions latérales des segments abdominaux, les formes des expansions des fémurs sont également très variables...
Conclusions de Paul D.Brock : Bien que les E. tiaratium du Nord de Queensland aient été élevés depuis les années 60 jusqu’a récemment, aucun commentaire n’a été fait sur la comparaison des différences des œufs à partir des cultures du sud-est du Queensland et de Nouvelle-Galles du Sud (New South Wales).
L’étude de la présence des E. tiaratum dans le Centre de Queensland montre une grande lacune où il n’y a aucun enregistrement de cette espèce. En raison des différences entre les oeufs et les premières nymphes des E. tiaratum de Queensland du Nord comparés à ceux d’autres localités, on ne peut pas éliminer le fait qu’il puisse y avoir la représentation de sous-espèces différentes, bien les adultes soient identiques. Cela peut prendre une certain temps pour étudier ces faits, en essayant des croisements entre les souches en élevage et en analysant les résultats, en plus d’entreprendre des études génétiques. Il y a matière à effectuer des études importantes dans la nature, tel qu’en passant en particulier en revue les habitats , car les spécimens du Nord du Queensland ont pu avoir évolué pour ressembler davantage à des fourmis présentes dans le secteur.
Le degré de variation entre les « imitateurs de feuille » et les « imitateurs de lichen » est large dans les deux espèces. Cependant, chaque sous-espèce est habituellement identique dans la forme, si elle ne l’est pas en couleur.
D’autres phasmes emploient différentes couleurs pour améliorer leur fusion avec l’environnement, mais ils se trouvent rarement sous une "forme" sensiblement différente comme rencontré chez les Extatosoma. Il est possible que cette stratégie soit employée pour les aider à assurer leur survie, sur la base que les prédateurs peuvent apprendre à distinguer des « imitateurs de feuille », mais pas des « imitateurs de lichen », ou vice versa. C’est l’avis présenté par H. van Herwaarden (pers. com.), après des observations en Irian Jaya sur E.popa carlbergi et sur E.popa popa, mais je ne suis pas convaincu qu’il y ai un chevauchement important de la sous-espèce. De plus, E. tiaratum et E. popa ont un comportement défensif semblable et raffiné. Peu de localités sont connues où des populations des « imitateurs de feuille » et des « imitateurs de lichen » aient été trouvées ensemble. Il est possible que ceux-ci proviennent d’ oeufs pondus par la même femelle ; mais l’élévage initiale d’ oeufs pondus par des femelles « imitateurs de lichen », se développent pour ne donner que des femelles « imitateurs de lichen ». Après beaucoup d’années passées à élever des « imitateurs de feuille » E. tiaratum, je n’ai jamais rencontré en élevage un « imitateur de lichen » ou ai entendu quoi que ce soit en rapport avec ceci. Ceci rivalise avec des insectes-feuille tels que la Phyllium bioculatum Gray (1832), une espèce dans laquelle on peut élever les femelles de formes variables à partir des oeufs pondus par une même femelle (pour le fond voir Brock (1999b) qui a eu pour conséquence de nommer la Phyllium pulchrifolium Serville, 1838, comme synonyme de bioculatum).
Pendant ma recherche, il est devenu évident que la majorité des « imitateurs de lichen » sont trouvées à des altitudes plus élevées, typiquement où la forêt a une densité plus élevée de fougères, de mousses et de lichens. Ceci peut expliquer le peu de prélèvements des « imitateurs de lichen » dans certains cas, en particulier au Queensland du nord où des femelles « imitatrices de feuille » sont souvent trouvées aux basses altitudes. Ceci corrobore les observations de Beccaloni (1993) ;qui note que chez les spécimens imitateurs de lichen les motifs mouchetés du corps ne sont pas sans rappeller les formes développées par les lichens du genre Usnea et les feuilles des végétaux recouvertes d’excroissances lié au développement des épiphytes.
Note perso (Arno S) : les Usnées sont plutôt filiformes et le corps de l’Extatosoma ne peut rappeler la forme du lichen par contre ses motifs et les expansions corporelles oui. La présence des imitateurs lichéniques en forêt d’altitude ou se développe les Usnées est intéressante, en effet, on rencontre la majorité des espèces d’usnée dans des endroits ensoleillés humides à légèrement humides, ceux-ci prennent la forme de "buissons" touffus suspendus aux arbres. Les Extatosoma sont donc tout à fait susceptibles d’être élevés en conditions humides (et aérées) alors que la majorité d’entre nous les tient en conditions sèches.
Extatosoma popa et E. tiaratum
Sylvain Klotz - Bruno Biron 1999
Synthèse des problèmes rencontré par les éleveurs sur le net :Extatosoma popa : Développement normal jusqu’a la dernière mue puis décès . L’explication semble être génétique . Peu de gens sont optimistes concernant la continuité des élevages d’Extatosoma popa ( perte de la souche ) .
Extatosoma tiaratum : Beaucoup de décès chez les jeunes avec : des morts subites liées au stress semble t’il et des symptômes type choléra et diarrhées ; l‘explication est peut être la diffusion par l’homme de bactéries et de champignons. ( les champignons se développant rapidement dans une atmosphère humide et chaude ainsi que de plantes à plantes) .
L’utilisation d’antibiotiques fait peur à certains car si ils sont mal dosés ( trop faible et trop peu longtemps ) on peut induire une résistance. Comme les symptômes ressemblent à la tourista ou au choléra ceci pourrait être dangereux pour l’homme . . .
Certains utilisent des antibiotiques dans l’eau des plantes sans trop de problèmes pour les phasmes bien que pour d’autres cela puisse tuer certains insectes .
En tous les cas, les avis divergent sur les Conseils d’élevage des Extatosoma :
atmosphère sèche quelques pulvérisations de temps en temps - sopalin au fond du vivarium avec de bons résultats . Ou : atmosphère humide à 80 % mais très ventilée / 27°C (un éleveur applique des températures de 30 ° à > 35 °C pour des Extatosoma popa avec de bons résultats pour le moment - insecte sub adulte - ...) Alors !!??
La nourriture semble être un élément très important : un témoignage d’un éleveur d’Extatosoma tiaratum sur goyave et eucalyptus montre des Extato 2 fois plus grand que sur ronces et ce , sur beaucoup de générations . Pour celui-ci, cela montre que le problème n’est pas la consanguinité et qu’avant d’avancer cette idée , il faudrait faire de véritables études . Le problème dit " génétique " ne serait il pas une " excuse " aux mauvaises conditions d’élevage ( nourriture, humidité , etc... ??
Pourtant d’un autre coté , chez les mantes, le nanisme et la fragilité est due à la consanguinité , Pourquoi pas chez les phasmes ? .
Beaucoup de questions, peu de réponses......
Avis d’un éleveur sur le net .... - 1999
Mon avis est que le problème se situe dans votre choix des feuilles . Quelques espèces de phasmes vivent naturellement sur la Ronces dans leur habitat original et peuvent instinctivement identifier si les jeunes pousses de la plante sont toxiques (ceci inclut les feuilles qui ne sont pas entières et d’une couleur vert-foncé uniforme). Ces phasmes qui se nourrissent normalement sur d’autres plantes (les espèces de forêt habituellement tropicales telles que Phyllium ou ceux qui viennent des habitats ou les Ronces sont rares, par exemple. l’Australie et l’Océanie) ne possèdent pas " la sagesse innée " pour distinguer les jeunes feuilles "bonnes" des feuilles " mauvaises" . En outre, ces espèces sont plus susceptibles d’ ingérer des toxines que les espèces qui vivent normalement sur la Ronce et de montrer, en conséquence, une réaction plus virulente après l’ingestion des jeunes feuilles. Ceci devrait expliquer pourquoi vos nymphes d’E.tiaratum sont davantage affectées que certains de vos autres phasmes.
Les feuilles de chêne, dans la mesure où je crois, ne contiennent aucun composé toxique principal visant à décourager les herbivores , devraient être bien si vous alimentez les nymphes d’ E. tiaratum . Cependant, un autre point important qui a été déjà mentionné est que les plantes que vous employez peut héberger les microbes pathogènes. Les représentants les plus importants de ce groupe, qui peuvent affecter des insectes, sont des mycètes ( champignons ) . Beaucoup sont des microbes pathogènes actifs d’insectes et vivent simplement sur des feuilles comme les spores, et deviennent actives une fois qu’ils ont été ingéré par un insecte. D’autres mycètes comme la rouille sont parasites des plantes , peuvent contenir des toxines pouvant tuer les insectes qui mangent les feuilles parasitées .
Mon conseil est que vous examiniez complètement vos feuilles et que vous utilisiez seulement les grandes, entièrement développées et vert-foncée. Il n’y a pas de raison de cesser de leur donner de la ronce car ceci fonctionne bien tant que vous vous en tenez aux vieilles feuilles ( ne pas oublier que c’est la plante la plus facile à trouver et qui nous facilite beaucoup la vie , ceux de vous dont les phasmes ne mangent pas la ronce du tout savent très bien ce que je veux dire).
Kim d’Hulster 1999 stick-list exotic-net
L’Extatosoma popa est " normalement " une grande espèce (car j’en ai vu de grand séchés, les spécimens et les photographies.) . Mais les espèces multipliées en captivité ne sont pas aussi grandes que prévu... Les adultes sont vraiment petit, comme E.tiaratum...
J’ai obtenu les nymphes des deux espèces (E.bufonium/E.popa) .je les ai placées dans un grand vivarium bien aéré (gaze), avec une bonne lumière naturelle... et remplit complètement de plantes nourricières (beaucoup de plantes nourricières c’est mieux... ils se reposaient vraiment dessus sans pouvoir marcher autour). Sur le fond, j’ai placé du papier absorbant de cuisine que j’ai pulvérisé légèrement (il doit être sec après quelques heures). Je n’ai jamais pulvérisé les insectes ou les plantes nourricières...
J’ai alimenté mes E.popa sur le chêne à feuilles persistantes, et une forme de mûre... je leur ai donnés également certains Eucalyptus... (le Chêne à feuilles persistantes m’a semblé être mieux). Et certains d’entre eux ont aimé le noisetier (Coryllus avellana)...
Les nymphes n’ont posées aucun problème jusqu’à la moitié de leur croissance ... mais puis les problèmes commencé... ils sont morts et je ne sais pas quel était le problème... J’ai n’ai réussi à obtenir seulement que quelques mâles adultes... Un autre problème avec l’ E.popa est que la plupart du temps les mâles adulte s’obtiennent beaucoup plus rapidement que les femelles... Les femelles mettent tellement longtemps pour être adulte que les mâles meurent avant reproduction...
L’Extatosoma bufonium a été alimenté seulement sur l’eucalyptus... Je les ai rarement vus sur la ronce pour la manger... Je les ai maintenus jusqu’ au troisième stade... et alors ils sont morts...
(Kim d’Hulster)