Le site et le forum insecte.org sont le lieu de rencontre de tous les passionnés d’insectes, quels que soient leur niveau, leur approche et leurs objectifs.
Il privilégie un esprit de convivialité, sans imposer de hiérarchie officielle, pour que les discussions puissent s’enrichir librement aussi bien des erreurs des uns que des explications patientes de ceux qui en connaissent plus.
Association humanitaire et scientifique pour le Burkina Faso.
L’association s’est basée depuis sa création sur la construction et la mise en œuvre d’un petit campement au sud ouest du Burkina, près de Banfora : le Tilapia.
L’écotourisme et les expéditions scientifiques sont les ingrédients du succès de ce petit campement.
L’association cherche aussi à favoriser les échanges scientifiques entre les muséums de Ouagadougou et de Paris.
L’association vise également à promouvoir l’écotourisme et l’environnement, en diffusant des plaquettes dans les offices de tourisme et dans les associations naturalistes françaises.
Siège : Quartier Saint Pancrace, 3241 route de Très 06440 l’Escarène
anibara@hotmail.fr
Instituteur et entomologiste amateur, j’arrive parfois à marier ma passion pour les insectes avec ma fonction d’enseignant. Assurant des remplacements, j’ai été nommé pour l’année scolaire 97/98 sur un mi-temps en moyenne section de maternelle.
Cette classe regroupe des enfants entre 4 et 5 ans. La petite section (PS), la moyenne section (MS) et la grande section (GS) constituent le cycle 1 appelé "cycle des apprentissages premiers".
Qui sont les enfants de moyenne section ? :
Après avoir franchi le cap de la séparation d’avec la mère vers 2 ans, les enfants de MS s’ouvrent au monde et à toutes ses richesses. Le livret "Les cycles à l’école Primaire" (Edition CNDP-Hachette) présente ainsi l’enfant de moyenne section :
La classe a 28 enfants inscrits et fait partie d’une école de 4 classes, dans une banlieue populaire de la ville.
Organisation de la classe :
J’ai apporté en classe des bacs en plastique avec, à l’intérieur, des phasmes et des pots remplis d’eau dans laquelle trempent des branches de ronces dont se nourrissent les phasmes. Espèces présentées : Aretaon asperrimus, Baculum thaï, Carausius morosus. Les enfants sont regroupés par 5 autour de 5 tables et l’aide maternelle est présente dans la classe pour aider à réguler les éventuels problèmes qui pourraient surgir. Pour diverses raisons matérielles (je travaille à mi-temps dans cette classe), cette activité reste très limitée à la fois dans le temps (une séance de 1 heure) et dans des objectifs qui ne peuvent être que modestes.
Objectifs généraux :
Voir plus haut, "Les cycles à l’école Primaire". Objectifs spécifiques :
Consigne n° 1 : "Observer ce qu’il y a dans le bac en plastique. "
Les enfants ne voient rien dans un premier temps, puis certains aperçoivent des ’’araignées’’.
Consigne n° 2 : "Observer tout ce qu ’il y a dans le bac. "
le maître : Ou ’est-ce que vous en pensez ? Si c’étaient des fourmis, comment seraient les petits "grains noirs" ?
le maître : S’ils avaient des pattes, qu’est-ce qui se passerait ?
le maître : Alors, est-ce que les petits "grains noirs" sont des fourmis ?
On compte les pattes : 1,2,3,4,5 et 6, ou bien, 1,2,3 d’un côté et 1,2,3 de l’autre côté ; c’est à dire 3 de chaque côté.
On repère les antennes : il y en a 2 sur la tête
Bilan de la séance :
D’une manière générale, la séance se passe bien et intéresse les enfants. Les enfants observent tout le corps des insectes et tout ce qui se trouve dans le bac. Les repères corporels (tête, poitrine, ventre) se font facilement et les termes de vocabulaire sont utilisés aisément. Presque tous les enfants (à part 2) acceptent de toucher tes phasmes, de les laisser se déplacer sur leur bras. cette découverte se transforme pour certains en un véritable plaisir qu’ils demandent à renouveler plusieurs fois.
Les pattes sont comptées sans problème, la démarche des enfants est de compter : 1,2,3,4,5 et 6. Volontairement, j’introduis une autre manière de compter : 1,2,3 d’un côté et 1,2,3 de l’autre côté. cette nouvelle manière vise une approche implicite de la notion d’équivalence.
Le dialogue qui s’est instauré autour des petits "grains noirs" montre comment de jeunes enfants sont capables d’analyser le réel Par tâtonnements, par essais et erreurs, les enfants élaborent des hypothèses, les infirment, élaborent de nouvelles hypothèses qu’ils infirment à nouveau Jusqu’à ce qu’une nouvelle hypothèse devienne "vérité" du moment, faute d’avoir pu être infirmée
Certes, en tant que maître de la classe, je suis intervenu dans le débat car compte tenu des contraintes matérielles citées plus haut, il fallait que l’observation aboutisse à son terme dans le cadre de la séance d’une heure. Mais l’expérience montre qu’avec pas ou peu d’intervention de l’adulte, cet embryon de démarche scientifique par confrontation des opinions est tout à fait accessible à des enfants
Nous savons donc que les petits "grains noirs" ne sont pas des fourmis : ce sont probablement, en l’état de nos observations et de nos connaissances, des crottes.
Les dessins des enfants montrent que plusieurs caractéristiques des phasmes ont été perçues et reproduites : aspect filiforme de Ramulus thaï et Carausius morosus, les 6 pattes et les 2 antennes. Un enfant a refusé de dessiner des phasmes et un autre n’a pas voulu dessiner du tout, il s’est endormi quelques minutes plus tard !
L’observation d’insectes correspond donc tout à fait aux objectifs fixés par te ministère de l’Education Nationale. Tous les enfants ne sont pas au même niveau de développement et les objectifs définis n’ont certainement pas été atteints de la même manière par tous. Mais apporter des animaux en classe,
c’est introduire la vie en classe : les enfants sont toujours avides de les découvrir, de les observer e
de les comprendre.
La motivation constitue un élément important dans le désir d’apprendre.
Dans ces conditions, on peut penser qu’une telle présentation d’insectes aura permis d’approcher les objectifs de la MS en suscitant l’intérêt et le plaisir des enfants.