Famille des Myrtaceae
samedi 11 février 2006
par Arno

Embranchement des Spermatophytes, Sous-Embranchement des Angiospermes, Classe des Magnoliopsides (Dicotylédones), Ordre des Myrtales.

Cette famille se subdivise en deux sous-familles, les Myrtoïdées et les Leptospermoïdées. Les Myrtacées comptent plus de 100 genres et quelques milliers d’espèces. Il s’agit majoritairement d’arbres et d’arbustes aromatiques. Ce sont des espèces persistantes majoritairement tropicales et subtropicales. Certaines sont bien connues comme étant une panacée dans l’alimentation des phasmes comme les espèces des genres Eucalyptus (Gommiers) et Psidium (Goyaviers), d’autres espèces existent et seront sans doute utilisée à l’avenir si elles deviennent plus faciles à se procurer, d’autant que certaines d’entre elles sont plutôt rustiques. Certains genres intéressants de prime abord sont donc décrits même si, à ma connaissance, ils n’ont pas fait l’objet d’essais dans l’alimentation des phasmes.

Le genre Acca

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Acca sellowiana

Il ne compte que quelques espèces d’arbustes persistants à fruits comestibles originaires d’Amérique du Sud subtropicale. Le " Goyavier du Brésil " A. sellowiana atteint environ 2 m, il demande un sol bien drainé et une exposition ensoleillée et abritée, dans ces conditions il peut supporter de faibles gelées (min. - 5°C).
Synonyme : Feijoa sellowiana.


Le genre Eucalyptus

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Eucalyptus gunni
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Eucalyptus gunni

Riche de plus de 500 espèces réparties en Asie du Sud-Est et en Australie, le genre Eucalyptus est pour ainsi dire incontournable. Les jeunes Gommiers se caractérisent par des feuilles opposées et arrondies qui enserrent les rameaux alors que les adultes portent des feuilles lancéolées parfois très longues comme chez E. globulus (le Gommier bleu) chez lequel elles dépassent parfois 30 cm. Ils demandent des emplacements ensoleillés et abrités des vents froids ainsi qu’un sol plutôt acide. Parmi les centaines d’espèces plus ou moins rustiques on ne citera que les trois espèces les plus communes que sont E. coccifera, E. gunni (syn. E. divaricata) et E. pauciflora originaires d’Australie méridionale et de Tasmanie car ils sont rustiques dans toute la France, faciles à se procurer et à cultiver et appréciés par nos Phasmes.

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Eucalyptus citriodora
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Eucalyptus filicifolia
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Eucalyptus_woodwardii

Le genre Leptospermum

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Leptospermum scoparium

Avec un peu moins d’une centaine d’espèces, ce genre originaire d’Australie et du Sud-est de l’Asie compte essentiellement des arbustes et arbres persistants pouvant supporter -5°C pour les espèces les plus résistantes à conditions de bénéficier d’une exposition ensoleillée, l’idéal étant de disposer d’une serre froide. Citons les espèces les plus résistantes que sont L. grandiflorum, et L. lanigerum originaires d’Australie.


Le genre Luma

Proche du genre Myrtus, ce genre compte quelques espèces originaire du Chili et d’Argentine. Leurs feuilles sont petites 2 à 3 cm mais ils présentent l’énorme avantage d’être assez rustiques. On citera L. apiculata que l’on cultive parfois en raison de l’aspect décoratif de son écorce qui a tendance à se desquamer.


Le genre Metrosideros

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Metrosideros sp

Genre Néozélandais et Australien, les Metrosideros sont proposés comme arbustes d’orangerie, il est vrai qu’ils sont souvent assez frileux. Ce genre peut être accepté par quasi tous les mangeurs d’Eucalyptus et plus accessoirement de Goyavier. A essayer, il a donné des résultats très corrects avec les Leiophasma et les Parectatosoma.


Le genre Myrtus

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Myrtus communis

Le Myrte (Myrtus communis) dont le nom de genre donne le nom à toute la famille. De rusticité moyenne, il est préférable d’éviter les fortes gelées avec cette espèce, sa culture nécessite le plein soleil et un sol bien drainé quelle que soit la variété choisie. Les feuilles sont assez petites de 2 à 5 cm.


Le genre Psidium

Les Goyaviers. Ce genre, originaire d’Amérique tropicale, est cultivé pour ses fruits dans de nombreuses régions du monde où il s’est parfois naturalisé ou est devenu subspontané notamment en Afrique de l’Ouest. Les espèces de Psidium forment des arbustes ou de petits arbres de moins de 10 m de haut et rarement plus de 3 m en culture. Plusieurs espèces sont cultivées pour leurs fruits et deux sont connues pour supporter de courtes périodes de gel allant jusque -10°C.

Psidium guajava est sans doute l’espèce la plus connue sous nos latitudes grâce à ces fruits ; les goyaves. Originaire d’Amérique centrale, elle est connue aujourd’hui dans toute l’Amérique tropicale ainsi qu’en Afrique et en Asie où elle a été introduite pour ses fruits. Sa culture ne peut se réaliser que sous abri car elle est gélive. A défaut de pouvoir se procurer de jeunes plants en jardinerie, il est facile de faire germer les graines récupérées dans un fruit et un peu moins évident d’obtenir de beaux plants suffisamment fournis pour nos utilisations mais avec un peu de persévérance cela devrait aller. Notons que si l’un des objectifs est d’obtenir des fruits il vaut mieux procéder à une multiplication par bouturage. Néanmoins toutes ces contraintes sont elles vraiment nécessaires étant donné l’existence de plantes de substitution ?

Deux espèces un peu moins courantes présentent l’avantage d’être un peu moins fragiles et de supporter de courtes périodes de gel allant jusque -10°C. Il s’agit de P. guineense (syn. P. schiedeanum) originaire du Brésil qui forme un petit arbuste d’environ 3m et de P. cattleianum (syn. P. littorale), le Goyavier fraise aux fruits comestibles qui est un petit arbre également originaire du Brésil aux feuilles un petit peu plus coriaces. Néanmoins, ces deux espèces sont plus ou moins bien acceptées par rapport à P. guajava.

Voir le dossier sur les Goyaviers réalisé par Pascal Vieu


Le genre Ugni

Ce genre originaire d’Amérique du sud compte plus d’une dizaine d’espèces proches du genre Eugenia. Une espèce, U. molinae (syn. Eugenia ugni) originaire du Chili est un arbuste d’une hauteur de 1,5 m qui présente le double avantage d’être persistant et rustique jusque -10°C. Ses feuilles font moins de 5 cm. Sa culture nécessite un sol frais et une exposition ensoleillée ou mi-ombragée. A essayer si vous pouvez vous en procurer un pied mais cette espèce ne semble pas être acceptée par tout le monde...

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En plus des genres précités on citera pour info les genres suivants qui sont parfois cultivés pour l’ornement et présentent un feuillage suffisamment grand pour pouvoir subvenir à l’alimentation des phasmes.

Genres et espèces non rustiques :

-  Acmena  : A smithii (syn. Eugenia smithii) originaire d’Australie peut supporter de courtes périodes à 0°C.
-  Agonis  : A. flexuosa également originaire d’Australie peut supporter de courtes périodes à 0°C.
-  Angophora  : Assez proche du genre Eucalyptus.
-  Eugenia dont E. aromatica (syn. E. caryophyllata, syn. Caryophyllus aromaticus, syn. Syzygium aromaticum) dont les fleurs sont récoltées quand elles sont en bouton pour fournir les fameux clous de girofle. Non rustique. E. victoriana se rencontre parfois comme plante d’intérieur.

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Eugenia uniflora
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Eugenia victoriana

-  Lophomyrtus très proche du genre Myrtus.
-  Melaleuca proche du genre Callistemon, ces plantes sont originaires d’Australie et de Malaisie.
-  Myrciaria , genre connu pour être apprécié par les Procopiidae dans leurs régions d’origine.
-  Syzygium plusieurs centaines d’espèces originaires de toutes les régions tropicales.

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