Hermagoras cultratolobatus - P.S.G. n°181
(Brunner,1907) - LONCHODINAE
dimanche 3 septembre 2006

Fiche d’Ă©levage de Pascal Vieu

Synonymies :Lonchodes hosei herbertiiLonchodes cultratolobatus

Origine : Brunei et Sabah .

Aspect : Phasme « brindille cassĂ©e », aptère, corps allongĂ© et antennes moyennes (plus allongĂ©es chez le mâle). Sous-espèce très mimĂ©tique. Grande variabilitĂ© chez les femelles. FrĂ©quente en Ă©levage. D’autres infos sur cet article.

Jeune : 10 mm x 1 mm environ.

Mâle : filiformes, de couleur brun-roux avec un abdomen plus pâle. Pattes grĂŞles. 2 Ă©pines type ronce sur le thorax. 7 Ă 8 cm de long.

Femelle : beige, mouchetĂ©e de blanc, avec d’importantes macules mates, blanches Ă grises. Au stade adulte, pustules noires plus ou moins nombreuses et visibles sur tout le corps. 12cm environ. Peu mobile, adoptant gĂ©nĂ©ralement une position coudĂ©e au niveau de la base du thorax. Les pattes avant portent Ă leur extrĂ©mitĂ© une aile sinueuse, noire et blanche, d’Ă©paisseur variable (1 Ă 5 mm) qui contribue grandement au mimĂ©tisme de l’individu.

Alimentation : ChĂŞne, HĂŞtre, Ronces, Framboisier, Rosier, AubĂ©pine, Viorne (Viburnum rhytidophyllum)

Pour la nourriture : j’ai essayĂ© le Photinia fraseri, Photinia deflexa (=Eriobotrya deflexa) et Eriobotrya japonica (prune japonaise). Tous appartiennent Ă la famille de rosaceae (comme espèces de Rubus, Cotoneaster, Pyracantha, Prunus et Rosa, par exemples). Mes Lonchodes cultratolobatus ne les aiment pas beaucoup, mĂŞme si ils en mangent un peu. Ils prĂ©fèrent lequercus ilex (chĂŞne Ă feuilles persistantes français, Fagaceae) et l’Olea europea sativa (olivier, Oleaceae). Je pense vraiment que cette dernière espèce est intĂ©ressante pour Ă©leveurs des climats mĂ©diterranĂ©ens ou subtropicaux.

J’essaye de trouver d’autres familles qui s’adapteraient comme nourriture pour les Phasmes. Peut-ĂŞtre l’Ilex aquifolium dans les aquifoliaceae (le houx )

MĂŞme si ils ont toujours de la mĂ »re Ă manger, je leurs donne toujours autre chose (olivier, Prunus, eucalyptus, etc...) ils semblent apprĂ©cier cette diversitĂ© (j’ai observĂ© une augmentation significative de la ponte, + 30% quand ils ont trois plantes diffĂ©rentes ( quercus ilex, Olea europea et Rubus fruticosus) en comparaison de la mĂ »re seule).

Reproduction  : Les accouplements sont nombreux mais ne durent jamais très longtemps 15 mn environ). Les oeufs sont petits, ils mesurent environ 3 mm de longueur pour une largeur d’environ 2 mm. Ils ont une forme ovoĂŻde de couleur brune avec un liserĂ© blanc, capitulum crème-orange. Les oeufs sont pondus par projection sur le sol (2 Ă 3 par jours : peut-ĂŞtre plus : deux femelles ont pondu 28 oeufs en 5 jours, Ă moins que je n’aie ratĂ© le dĂ©but des pontes, ce qui est possible, Ă©tant donnĂ© que j’utilise un substrat humifère très brun). J’en suis Ă 35 oeufs en 1 semaine Ă peine.

Incubation  : 3 Ă 4 mois. Elle peut se faire soit directement dans la cage en laissant les oeufs sur le sol (sable ou terreau très lĂ©gèrement humide en retirant les feuilles jaunies ou fanĂ©es pour Ă©viter les moisissures), soit en plaçant ces derniers sur une mousse synthĂ©tique ou du coton dans une boite Ă peine humide le tout maintenu a 25°C. La taille des oeufs est 3mm long x 2mm x 1,5mm . Ils sont sombres, avec une bande beige-blanche d’un cĂ´tĂ© , l’operculum est facile voir.

Voir les courbes de pontes de cette espèce.

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Oeufs
Photo Gerard Joly
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Oeufs DĂ©tail
Photo Didier Leroy et les élèves de sa classe a Giraumont

DĂ©veloppement : stade larvaire 3 Ă 4 mois (voire 5 mois dans mon cas, mais je les Ă©lève "Ă la dure"). DurĂ©e de vie adulte (3 Ă 6 mois...). L’Ă©levage est facile Ă rĂ©aliser dans des cages de 30 cm de hauteur. Il semble qu’il soit nĂ©cessaire de maintenir un taux d’humiditĂ© Ă©levĂ© (85%, mais ils supportent de larges amplitudes) et une tempĂ©rature entre 20 et 35°C sans problème (25°C). PulvĂ©riser tous les jours si le vivarium est assez aĂ©rĂ©. Ils supportent très bien les refroidissements jusqu’Ă 10°C, (non testĂ© - le mâle est tout mĂŞme plus fragile que les femelles). Pas de moyens de dĂ©fense mis Ă part le camouflage. Les mâles ont l’air plutĂ´t fiers d’eux, et commencent Ă apprĂ©cier la chaleur estivale (Ă 30°C). Je trouve cette espèce très rustique et vigoureuse - encore plus que les Oreophoetes, qui m’avaient dĂ©jĂ agrĂ©ablement surpris.

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Mâle Adulte
Photo Pascal Vieu
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Mâle Adulte
Photo Pascal Vieu
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Mâle Adulte
Photo Christophe Hanot
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Mâle Adulte
Photo Christophe Hanot
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Mâle Adulte détail
Photo Christophe Hanot
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Femelle Adulte
Photo Pascal Vieu
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Femelle Adulte détail
Photo Christophe Hanot
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Femelle Adulte détail
Photo Christophe Hanot
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Femelle Adulte détail
Photo Christophe Hanot
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Femelle Adulte détail
Photo Christophe Hanot
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Femelle Adulte détail
Photo Christophe Hanot
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Femelle Adulte détail
Photo Christophe Hanot
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Femelle Adulte détail
Photo Christophe Hanot
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Femelle Adulte détail
Photo Christophe Hanot
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