Eurycnema osiris - P.S.G. n° ?
Gray , 1834 - PHASMATINAE
mardi 5 septembre 2006
par brunob

Synonymie invalidée avec Eurycnema goliath Gray, 1834

Synonymies :Acrophylla osiris (,)Ctenomorpha osiris (,)Diura osiris (,)
Eurycnema cercata Redtenbacher, 1902 Eurycnema stenocerca Redtenbacher, 1908

Par Cameron Die Konigin : Texte paru dans The Phasmid Study Group Newsletter N 97 Decembre 2003 - Traduction Bruno Biron avec l’aimable autorisation de l’auteur . (with sincerely acknowledgements Cameron ! Bruno B.)

Les photos présentées ne faisaient pas partie de l’article publié. Un grand merci à Paul D. Brock et Jerome Le Maistre et W & S Roddom’s pour leur contribution.

Origine : Australie

Introduction  : Mes expériences avec les Eurycnema goliath ont été publiées dans le dernier bulletin d’informations du PSG, et je pensais qu’il était approprié d‘en faire un sur l’Eurycnema osiris, car bien que les espèces soient très semblables à beaucoup d’égard, elles ont des différences considérables. Avoir les deux articles qui paraissent successivement permettrait de comparer les informations. J’ai obtenu cette espèce en même temps que les Eurycnema Goliath à la réunion du PSG en été 2002 sous forme d’oeufs. Du fait d’un long cycle de la vie, je vois juste éclore les jeunes de ma propre production d’oeufs, donc quelques-unes des informations présentées sont basées sur ce que j’ai pu obtenir d’autres collecteurs et de la littérature.

Des deux espèces, celle-ci est pour moi la plus belle et certainement non moins impressionnante. C’est encore l’Eurycnema goliath qui est le plus connu, il est facile de trouver des données sur Internet et dans la littérature. On peut penser avec optimisme que, quand l’Eurycnema osiris sera largement élevé, cela changera. Un dernier point : noter que l’Eurycnema osiris ne fait actuellement pas parti de la liste de culture du Phasmids Study Group et par conséquent il n’a pas de numero de PSG.

Histoire Naturelle  : l’Eurycnema osiris est une espèce endémique Australienne, retrouvée dans la partie nord de l’Australie, en partie supérieure de l’Australie de l’ouest, et à travers le Territoire du nord jusqu’au Queensland du nord. Voir référence 1. Dans son milieu naturel, son alimentation inclut Acacia et Eucalyptus comme d’autres espèces, sachant qu’ils sont souvent trouvés dans la canopée, Voir référence 2. Il semble que par le passé il y a eu beaucoup de confusions quant à la validité de l’identification entre les espèces Eurycnema osiris et Eurycnema goliath et c’est seulement récemment qu’elles ont été correctement reconnues et séparées.

JPG - 65.9 ko
Oeufs...
Photo Jerome Le Maistre

Œufs  : Bien que les oeufs soient très différents de ceux de l’Eurycnema goliath, ils sont conformes aux œufs de phasmes habituellement rencontrés avec une capsule sur laquelle on trouve la plaque micropylaire et un capitulum.

JPG - 12.2 ko
Oeuf

Les oeufs ressemblent à des haricots secs, mesurent approximativement 5mm de long et sont lisses et brillants marron clair tachés de brun orange. Le marron pâle de la plaque micropylaire est en forme de poire celle-ci est entourée par une bande brune plus sombre. Comme c’est souvent le cas avec les oeufs de phasmes, ils foncent à l’humidifié et avec l’âge donc le temps que les jeunes émergent ils deviennent marron foncé.

JPG - 49.9 ko
Jeune
Photo Jerome Le Maistre

Jeunes récemment éclos  :Les œufs éclosent habituellement pendant la nuit et les jeunes peuvent être assez actifs, surtout quand ils sont dérangés en se déplaçant rapidement. Les jeunes sont déjà grands et mesurent 25 mm de long , ils sont marron orange sombre, ce qui n’est pas une marque distinctive. Les cerques sont déjà remarquables et restent un trait marquant dans l’apparence de cet insecte.

JPG - 47 ko
Jeune
Photo Jerome Le Maistre

Développement  : après la 2ème mue, ils développent une coloration différente, la couleur devient plus pâle, marbrée, à base d’orange pâle, gris et marron. Le moucheté peut varier grandement d’un jeune à l’autre, alors que quelques-uns peuvent être tout à fait ordinaires d’autres peuvent être très marqués d’une manière attrayante.

JPG - 157.4 ko
Femelle sub sub adulte , sub adulte et adulte
Photo Jerome Le Maistre

L’effet marbré donne des qualités de camouflage superbes, et il peut être difficile de les voir. J’ai remarqué dans mes élevages, que les E. osiris jeunes sont plus clairs mais cependant plus richement colorés que les E.goliath, avec la couleur orange qui est plus prédominante dans cette espèce. Les jeunes E. goliath ont tendance à être plus sombres et brun gris.

JPG - 32.3 ko
Femelle Sub adulte

Une autre différence, que l’on rencontre chez l’E. osiris adulte, est le développement aléatoire de petites épines sur le thorax. Le nombre de ces épines peut être de quatre à dix et ce, plus que n’importe quel autre critère, permet d’identifier les jeunes des deux espèces s’ils doivent être mélangés ensemble. On ne peut les sexer que lorsque les caractères sexuels commencent à se développer, généralement à la troisième mue ; c’est mieux d’avoir plusieurs jeunes ensemble afin qu’ils puissent être comparés. Les mâles ont tendance à être plus sveltes, avec sur le dessous de l’abdomen une ébauche d’organe génital, qui forme comme une petite bosse vers la fin. Cette petite bosse deviendra plus prononcée au fur et à mesure des mues. Les cerques sont aussi plus petits chez les jeunes mâles.

JPG - 29.8 ko
Mâle Sub adulte

EURYCNEMA OSIRIS ADULTE . Les jeunes, comme avec les E. goliath, sont déjà assez remarquables mais ce n’est rien comparé à la vue impressionnante des adultes, surtout les femelles. Ce peut être frustrant d’attendre et de rater de voir la dernière mue surtout qu’habituellement elle se passe la nuit, mais les adultes sont tellement spectaculaires. J’ai trouvé les adultes de cette espèce très calmes, sans tendances défensives agressives, comparé aux Eurycnema goliath. Il y a de belles photos d’E osiris dans en position défensive dans le livre de Paul Brock, The Amazing World of Stick and Leaf Insects Voir référence 3.

Mâle adulte :

Comme il est habituel chez les phasmes mâles, les E. osiris mâles ont une mue de moins que les femelles mais, comme ils ont une durée de vie de deux - trois mois, ils sont encore vivants le temps que les femelles du même âge accomplissent leur dernière mue. Bien que l’E. osiris mâle soit presque identique à E. goliafh dans sa forme, sa couleur est assez différente, et les mâles des deux espèces peuvent être identifiés facilement. La longueur est 12.5 centimètre (tête à la pointe d’abdomen, sans inclure les cerques) avec des antennes de 3.5 centimètre de long et avec une couleur globale du corps vert olive - marron. La tête a une raie pâle sous chacun des yeux composés avec présence des yeux simples (ocelles) en haut. Les deux antennes sont claires, vert pâle. Le thorax est légèrement épineux en surface et ces aspérités peuvent varier d’un mâle à un autre, certains en ont quatre tandis que d’autres en ont jusqu’à sept. Ces aspérités sont aussi variables en dimension. La partie supérieure du thorax est orange très pâle et des raies vertes courent vers le bas de la tête aux ailes.

JPG - 83.8 ko
Mâle adulte - fin de mue
Photo Jerome Le Maistre

Beaucoup de plus petites épines se trouve aussi en dessous en ventral, habituellement par paires et sont présentes régulièrement, approximativement dix. L’abdomen est vert olive brun sans marque, et terminé par des cerques fins. Les ailes sont la partie la plus colorée de l’insecte et s’étendent approximativement au deux tiers de l’abdomen. Les ailes antérieures sont courtes, vert clair, avec des raies blanches et rouilles. Les ailes postérieures mesurent approximativement 7 cm long, fermées elles sont vert clair, des bandes blanches et oranges courant tout le long.

JPG - 113.3 ko
Mâle adulte
Photo Jerome Le Maistre

Le dessous des ailes postérieures coriaces est rouge brillant et fournit un contraste avec le reste de l’insecte. Les ailes, une fois ouverte, exposent une membrane turquoise transparente avec des veines accentuées par leur coloris plus sombre. Les pattes fines et épineuses sont de la même couleur marron vert olive que le reste du corps, avec des épines successivement de plus en plus grandes, à peine notables sur les pattes antérieures, raisonnablement visibles et tranchantes sur les pattes médianes, pour finalement être plus grandes sur les pattes postérieures. Les épines des pattes médianes et postérieures sont assez tranchantes pour se piquer dans la peau de votre doigt.

Les mâles sont assez actifs et peuvent, si on leur donne la possibilité, se déplacer avec rapidité pour sortir par une porte de cage ouverte et sont beaucoup plus rapides que les femelles plus grandes et plus volumineuses. Ils ont aussi tendance à grimper vers le haut, d’où les observations dans la littérature que cette espèce est souvent trouvée au sommet des arbres Voir référence 2. Ils peuvent voler quand le terrarium est ouvert et prendre occasionnellement un peu de liberté.

Femelle adulte :

La femelle adulte est un insecte très impressionnant et beau, un des plus attirants que j’ai rencontré et je pense personnellement qu’elle a une apparence plus élégante que son cousin proche E. goliath. La femelle adulte est beaucoup plus grande que le mâle, mesure 20 centimètre de la tête à la pointe de l’abdomen, augmenté par des antennes de 2,5 centimètre long et aussi par l’operculum (voir ci-dessous) qui la grandit de 2,5 cm au-delà de la fin de l’abdomen.

JPG - 86 ko
Femelle adulte
Photo Jerome Le Maistre

La femelle est entièrement verte pâle et mate, c’est comme si l’insecte était recouvert d’une très mince couche de poudre blanche. La tête est vert-jaune pâle avec une bande verte épaisse qui traverse chaque œuil composé. La partie supérieure verte pâle du thorax porte la plupart des traits distinctifs de cette espèce : une raie rose qui court du centre de la tête jusqu’aux ailes ; c’est pourquoi la couleur verte du reste de l’insecte ressort vraiment.

JPG - 122.6 ko
L1 et Femelle adulte
Photo Jerome Le Maistre
JPG - 44.1 ko
Femelle adulte détail
Photo Jerome Le Maistre
JPG - 50.1 ko
Femelle adulte - détail
Photo Jerome Le Maistre

Entourant cette raie on trouve approximativement dix épines turquoises, bien que ce nombre puisse varier entre individus. Le face ventrale du thorax est orange pâle avec épines turquoises qui se produisent par paire, qui lui donne une apparence rayée. L’abdomen est complètement vert partout, différant par conséquent considérablement de E. goliath qui a des raies blanches et roses distinctives autour de chacun des segments abdominaux.

JPG - 128.6 ko
Femelle adulte détail
Photo Jerome Le Maistre

Fermées, les ailes sont vert pâle avec quatre petites raies roses très pâles, une sur chaque aile antérieure, une sur chaque aile postérieure. Les dessous des bords externes des ailes est rouge clair, et ne peuvent être vus seulement une fois qu’ils ont été ouverts (voir référence 3). La partie membraneuse des ailes présente un beau vert transparent avec des veines plus sombres. Les pattes sont partout orange pâle avec des taches vertes et épineuses comme pour le mâle. Les épines des pattes antérieures sont les plus petites, elles sont plus importantes sur les médianes ; les plus grandes sont sur les tibias des pattes postérieures, bien qu’elles ne soient pas aussi grandes et plus uniformes en taille que celles d’ Eurycnema goliath. Comme avec les E. goliath, les jointures (le coxae) où les pattes de derrière joignent le thorax est noir.

JPG - 194.6 ko
Femelle adulte détail

œufs et éclosions : je conserve mes oeufs sur une couche de vermiculite humide, dans un récipient bien aéré recouvert avec un tissus « à mailles ». Ils sont vaporisés avec de l’eau pour les humidifier tous les deux à trois jours, cependant le tissus « à mailles » leur permet de sécher très rapidement, en un jour ou deux. Quand ils éclosent, les jeunes sont transférés dans de plus grands récipients approvisionnés en Eucalyptus frais. D’expérience, les meilleures feuilles à utiliser sont celle de la saison en cours pas quand elles sont complètement développées mais encore jeunes et tendres. Les plus vieilles feuilles de l’Eucalyptus peuvent devenir épaisses et se tannent avec l’âge et par conséquent ne sont pas facilement acceptées.

Après avoir reçu les « fournées » originales d’œufs d’Eurycnema osiris et d’E. goliath, ceux d’E. osiris ont éclos en un espace de temps très court et tous en un mois ou deux. Ceux d’E. goliath, ont aussi éclos peu après mais certains ont continué à éclore, un an et demie après les avoir reçus originairement. Je ne sais pas si ces différences sont régulières entre ces 2 espèces, il y aurait besoin de recherche supplémentaire, mais je recommanderais que quand il reste des oeufs de l’une ou l’autre de ces espèces, de les garder jusqu’à être sûr qu’aucun ne puisse encore éclore.

JPG - 40.2 ko
Femelle adulte
Photo Paul D. Brock avec son aimable autorisation - Copyright - photo issue de "The Amazing World of Stick and Leaf-Insects" - The Amateur Entomologist - Volume 26 ( with sincerely acknowledgements - Bruno Biron )

L’Eurycnema osiris est, pour plusieurs raisons, légèrement plus difficile à élever que l’Eurycnema goliath, les jeunes ont un taux de mortalité élevée et sont beaucoup plus lents dans leur développement, en étant adulte un mois plus tard que les E. goliath. Cette espèce, d’après mon expérience, est aussi plus encline aux difficultés pendant la dernière mue, et je peux dire qu’ approximativement un jeune sur cinq à rencontré quelques difformités qu’il a parfois complété, par exemple avoir des ailes chiffonné ou un membre perdu. Est-ce dû à des conditions d’élevage inappropriées ? je ne sais pas. J’élève cette espèce en conditions très sèches. Elever le taux d’humidité pour améliorer les résultats est quelque chose que j’essaierai dans le futur.

JPG - 83.3 ko
Femelle adulte
Photo Jerome le Maistre

L’Elevage Quand les jeunes se développent, ils sont transférés dans une cage adaptée selon leur grosseur et une fois assez grand, dans ce que j’appelle la ’cage adulte’. Comme les femelles adultes ont une grande dimension, la cage des adultes peut atteindre 0,9 m en hauteur pour tenir compte d’une réussite adéquate quand à la dernière mue. La cage est faite principalement de grillage afin que l’humidité soit maintenue à son minimum, et que l’air circule librement. C’est le conseil qui m’a été donné quand j’ai reçu les oeufs : garder l’humidité à un minimum pour élever cette espèce, et cela m’a été utile. Aucun chauffage spécial n’est exigé, la température de la pièce paraît plus qu’adéquat, avec des variations comprises entre 21-25°C.

Régime Alimentaire l’Eucalyptus est l’alimentation principale. Je les ai nourri avec une gamme d’Eucalytus sp aussi bien qu’avec E. gunii omniprésent, toute les espèces offertes ont été mangées. L’Acacia a aussi été donné quand j’en ai eu de disponible, et a été pris aisément. En dépit de la dimension des adultes, ils ne paraissent pas consommer beaucoup comme on s’y attendrait, et l’Eucalyptus a généralement besoin d’être remplacé avant qu’il est été beaucoup mangé. L’eucalyptus a une durée de vie de coupe d’approximativement une semaine. Les insectes sont très rarement vaporisés avec l’eau ; toute l’humidité dont ils ont besoin vient des feuilles qu’ils mangent. La seule occasion qu’une vaporisation ce soit montrée salutaire a été pendant un temps très chaud. Une note de prudence - L’Eucalyptus, quand il meurt et sèche, est d’apparences très semblable a celle de branches fraîche et vivante. A de rares occasions, j’ai observé que les plus grands jeunes et adultes essayaient de se manger les uns et les autres, en se prenant pour de la nourriture fraîche. Les parties les plus susceptible d’être mangé, sont les grands cerques des femelles, bien que cela ne m’ai pas paru causer trop de mal, c’était plutôt disgracieux.


Les E.goliath et les E.osiris ont été mis en synonymie par Vickery 1983, mais dès 1974 ils étaient confondus dans la littérature. Donc il y a une période au moins de 24 ans où les spécimens ont été marqué avec un faux nom...

- Les oeufs d’E. osiris sont lisses et plus ovoïdes,

- Les oeufs d’E. goliath sont rugueux et cylindrique.

- La femelle d’E. osiris est avec du vert et du jaune.

- La femelle d’E. goliath de est avec du vert , blanc et pourpre.


Voir aussi l’excellent site de Peter Miller consacré aux espèces australiennes

Voir aussi : http://www.geocities.com/chris123yh/eurycnema/eurycnema.htm

Post Scriptum :

REFERENCES

1. Brock, P.D. (1998) Studies on the stick-insect genus Eurycnema Audinet-Serville (Phasmida ; Phasmatidae) with particular reference to Australian species. Journal of Orthoptera Research 7 : 61-70.

2. Brock, P.D. (1999) The Amazing World of Stick and Leaf Insects. Amateur Entomologist 26 : i-xvi + 1-165.

3. Brock, P.D. (2000) New record for the Goliath Stick Insect Eurycnema goliath from the Northern Territory Australia. Phasmid Study Group Newsletter 84 : 13.

Signatures: 0
Date Nom Sites Web Message