par Arno
Fiche d’Ă©levage de A. Szwab
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| Synonymies : | Dinophasma saginata Redtenbacher,1906 | Dina saginata Redtenbacher,1906 |
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Origine : Sarawak.
Aspect : Très joli phasme au dimorphisme sexuel très marquĂ©. Les teintes rouges sur les pattes et les pièces buccales sont du plus bel effet. A noter l’existence d’une forte pilositĂ© chez l’adulte.
Lorsqu’il est dĂ©rangĂ©, ce phasme tente d’abord de se plaquer sous une feuille ou sur une tige, il est alors difficile Ă dĂ©loger, il libère un liquide odorant un peu âcre et blanchâtre grâce Ă ses glandes prothoraciques. Dès qu’il est dĂ©logĂ©, il gesticule en tout sens et tente de se sauver avant de se plaquer Ă nouveau sur un support.
Le genre Dinophasma (« Phasme terrible ») n’est pas sans Ă©voquer le genre Presbistus qui appartient Ă la mĂŞme tribu des Aschiphasmatini.
Jeune : D’un mimĂ©tisme parfait en raison de leur corps vert translucide, ils se plaquent contre les tiges et sont parfois difficiles Ă remarquer. Une fois dĂ©rangĂ©s, ils courrent rapidement Ă la recherche d’un autre abris ce qui rend parfois le nettoyage du bac "difficile".
Mâle : 5-6 cm, il est ailĂ© et assez fin, très "nerveux" quand on le manipule. La première paire d’ailes prĂ©sente un aspect Ă©pineux caractĂ©ristique (voir photo).
Il porte, comme la femelle, une épine derrière la marge du mésonotum.
Chez Dinophasma kinabaluense, le mâle est aptère.
Femelle : Beaucoup plus massive et aptère, elle mesure 7 Ă 8 cm environ. La tĂŞte et le thorax sont parcourus dorsalement d’une ligne noire. L’abdomen prĂ©sente de nombreuses protubĂ©rances lorsqu’on l’observe de profil. Les pattes prĂ©sentent une forte pilositĂ©.
Alimentation : Il s’agit d’une espèce oligophage dans la nature voire stĂ©nophage ! On les rencontre quasi uniquement sur des plantes du genre Melastoma (Melastomaceae).
Pour le moment, l’espèce apparaĂ®t très logiquement particulièrement exigeante dans ses choix alimentaires.
Le Fuchsia parfois conseillĂ© n’est vraiment pas l’idĂ©al mais faute de mieux, on pourra s’en contenter Ă l’occasion. En fait, des plantes de la famille des Onagraceae sont très bien acceptĂ©es, on citera les genres Oenothera (Onagres) et Epilobium (Epilobes) fort heureusement vivaces bien qu’herbacĂ©es. Mais encore, pas toutes, puisque certaines Epilobes telles Epilobium hirsutum et E. montanum sont plus ou moins dĂ©daignĂ©es. En matière d’Epilobe le meilleur choix actuel semble s’orienter vers E. parviflorum. Le genre Circaea (CircĂ©e) est aussi acceptĂ©. La plante la plus apprĂ©ciĂ©e appartient Ă la famille des Lythraceae proche des Onagraceae, il s’agit de Lythrum salicaria , la Salicaire, vivace des lieux humides assez commune mais malheureusement non persistante.
D’autres essais autour de quelques Onagraceae et Myrtales sont toujours en cours.
Reproduction : espèce sexuée mais la parthénogenèse facultative existe.
Incubation : 6 Ă 10 semaines selon la tempĂ©rature d’incubation. Les oeufs ovales et compressĂ©s latĂ©rallement font environ 3,5 mm de long et prĂ©sentent une forte pilositĂ©.
Développement : Relativement rapide, il faut compter environ 4 mois à 20-22°C pour obtenir des adultes. Bien que difficile dans ses choix alimentaires, ce phasme magnifique est un petit mangeur ce qui est un gros avantage en hiver quand la nourriture se fait rare.
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