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ANIBARA

Association humanitaire et scientifique pour le Burkina Faso.

L’association s’est basée depuis sa création sur la construction et la mise en œuvre d’un petit campement au sud ouest du Burkina, près de Banfora : le Tilapia.
L’écotourisme et les expéditions scientifiques sont les ingrédients du succès de ce petit campement.
L’association cherche aussi à favoriser les échanges scientifiques entre les muséums de Ouagadougou et de Paris.
L’association vise également à promouvoir l’écotourisme et l’environnement, en diffusant des plaquettes dans les offices de tourisme et dans les associations naturalistes françaises.

Siège : Quartier Saint Pancrace, 3241 route de Très 06440 l’Escarène
anibara@hotmail.fr

Répartition, taxonomie et méthodes d’élevage d’un Phasme très coloré : le Phasme du Pérou Oreophoetes peruana peruana (Saussure, 1868)
jeudi 9 février 2006
par Arno

(Insecta Orthopteroidea Phasmatoptera Anareolatae Diapheromeridae Diapheromerinae Oreophoetini ) Publier dans L’entomologiste, 2002, 58(5-6) : 265-281

Par Emmanuel Delfosse Bat. A Escalier B, 35 route de Garges 95200 Sarcelles

Résumé

Le Phasme Oreophoetes peruana (Saussure, 1868) : répartition, biologie, produit toxique, synonymies, liste de plantes nourricières, élevage, gynandromorphes, agressivité, une autre Espèce dans ce Genre, bibliographie.

Summary

the Stick-insect Oreophoetes peruana (Saussure, 1868) : distribution, biology, toxic product, synonymies, foodplants list, rearing, gynandromorphs, agressivity, an other species in this genus, bibliography.

Mots-clés

Phasmatoptera, Diapheromeridae, Diapheromerinae, Oreophoetes peruana, quinoléine, Fougères, élevage, Pérou, Equateur.

Un Phasme à la biologie étonnante

Oreophoetes peruana (Saussure, 1868) est un Phasme originaire du Pérou. Saussure (1868) l’a d’ailleurs enregistré comme provenant du plateau du Pérou et à proximité de celui-ci. Orephoetes peruana vit à une altitude comprise entre 609 et 914 mètres à Piches et Perene Valleys (Rehn, 1904) ; à 1097 mètres à Allpa-yacu près du Rio Pastaza, Tunguragua (Hebard, 1924) ; et plutôt entre 1000 et 2000 mètres voire davantage (jusqu’à 2 500 mètres) d’après des auteurs ou des collègues divers (Mottaz, 1989 ; Rogez, 1999 ; Zompro, 2002). Brunner (1907) cite également Iquitos au Pérou et Cumbase. Eisner & al (1997) mentionnent un lieu situé à environ 70 km d’Iquitos. Zompro (2002) note enfin que la Sous-espèce Oreophoetes peruana peruana est présente au nord du Pérou, à Jumbatis (350 m) et à Chaguta.

Il semble avoir une vaste répartition (nord-ouest de l’Amérique du sud) dans cette région et sans doute dans les pays proches en Amérique du sud puisque nous le trouvons également dans l’Equateur (Saussure, 1868 ; Scudder, 1875 ; Giglio-Tos, 1898 ; Zompro, 2001a) : Est de l’Equateur, Vallée de Santiago, Guadalaquiza, Baños, Santa Inez, Napo, Napo Sta. Rosa de Misahualli (40 m), Barancas, Riobamba-Macas et en amont de cette région, Puyo Regio...

C’est Didier Mottaz (Suisse) qui a ramenée cette Espèce vivante du Pérou, de la région de Tarapoto (vallée du Rio Shilcayo), en septembre 1984. Sur place, plusieurs couples sont réunis et une douzaine d’œufs sont ensuite ramenés en Suisse. Une douzaine de jeunes naissent et seuls 1 mâle et 5 femelles atteignent l’âge adulte.

En Angleterre, cette Espèce semble déjà en élevage en 1986 (Singy, 1986). Nous ne retrouvons la trace de cette souche d’élevage que deux ans plus tard, par le biais de Singy (1988) et Daniel Collignon (1988), mais il est possible qu’elle fut présente avant en France (en 1987 ?). En 1989, elle est désormais bien établie dans les élevages français. En 1991, c’est l’une des sixièmes Espèces de Phasmes parmi les dix plus courantes en élevage. En 1992, elle fait toujours partie des Phasmatoptères les plus élevées. C’est en 1993-1994 que l’on observe cette Espèce en très grand nombre dans les élevages. Elle est désormais (2002) bien installée mais son élevage semble beaucoup moins fréquent qu’entre 1994 et 1996.

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Fig 1. - Mâle Oreophoetes peruana adulte, vue de profil
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Fig 2. - Mâle Oreophoetes peruana adulte, détail de la partie antérieure, vue de profil. La fléche montre l’endroit oú se trouve la glande thoracique droite capable de projeter de la quinoléine.
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Fig 3. - Mâle Oreophoetes peruana adulte, vue de dessus.

Le mâle est roue vif, avec des bandes noires presque estompées par le rouge (Fig. 1, 2 & 3) , tandis que la femelle est jaune avec des bandes noires et vertes claires (Fig. 4, 5 et 6).

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Fig. 4 : femelle Oreophoetes peruana adulte, vue de profil
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Fig 5 : femelle Oreophoetes peruana adulte, détail de la partie antérieure, vue de dessus. Les flèches montrent où se trouvent les glandes thoraciques projetant de la quinoline.
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Fig. 6 : femelle Oreophoetes peruana adulte, vue de dessus.

Sa plante nourricière, dans son pays d’origine, consisterait principalement en des fougères arborescentes.

Nous pouvons parfois découvrir cette Espèce de très loin, d’autant que les fougères sont vertes ! De toute façon, elle ne se cache guère, ses couleurs vives annonçant clairement sa toxicité : elle est diurne alors que la plupart des autres Espèces de Phasmes sont nocturnes. Nous sentons aussi une odeur caractéristique que ce Phasme diffuse à plusieurs mètres du lieu où il se trouve. Il demeure cependant, la plupart du temps, sous les feuilles de la plante nourricière. Il ne fait jamais le mort (état cataleptique).

A contrario, ses couleurs voyantes, les taches et les lignes colorées de son corps, deviennent un véritable dessin cryptique qui “ casse ” sa silhouette par rapport à l’environnement, lorsqu’il se dispose sous les feuilles de fougères, dans un décor sombre ou à contre jour (Rogez, 1999). Nous avons pu confirmer cette audacieuse hypothèse, en élevage, notamment chez le jeune que nous avons souvent des difficultés à retrouver dans son bac d’élevage.

Des glandes thoraciques, située près de la tête (Fig. 2 & 5), peuvent émettre un produit dont la consistance est semblable à du lait concentré mais avec une odeur particulière, âcre, qui peut irriter, notamment au niveau des muqueuses (la réaction est parfois comparés aux effets que provoquent les oignons que nous épluchons) et quelquefois, nous observons une légère irritation de la peau. Les symptômes observés disparaissent rapidement. En général, le liquide répulsif sort du prothorax sous forme de petites gouttes et restent sur l’animal mais il semble aussi capable de le projeter éventuellement à 50 cm (Tommasini, 1990) voire davantage. Un inconscient ou courageux collègue (ou les deux à la fois ?) y a goûté et nous a précisé que cela ne lui avait rien fait ! Mais il reste à savoir dans quel cadre et dans quelle proportion... Certains autres éleveurs préfèrent être prudents (Bauduin, 2000) car nous ne connaissons pas les effets secondaires de cette substance.

Dans un élevage, il est conseillé d’avoir une bonne aération et de ne pas mélanger Oreophoetes peruana avec une autre Espèce. Ainsi, certains éleveurs nous ont fait part de décès de certains de leurs Phasmes [comme Pseudodiacantha macklotti (De Haan, 1842) = Orxines macklotti (De Haan, 1842)] suite à une émission massive du fameux produit répugnatoire des Oreophoetes peruana qui étaient dans le même terrarium qu’eux.

A contrario, il en est d’autres comme Floyd (1993) qui considèrent qu’il n’y a aucun risque. Quoi qu’il en soit, actuellement, nous n’avons que peu de Phasmes en élevage qui se nourrissent de fougères, il n’y a donc guère de bonnes raisons (en dehors du manque de place) de mélanger Oreophoetes peruana avec une autre Espèce !

Il y a peu de membres autotomisés. Nous observons surtout ce phénomène lors de la jeunesse des Insectes, notamment au moment de la sortie de l’œuf ou de la mue ou encore lorsque surviennent d’autres incidents. L’autotomie n’a pas de but véritablement défensif, mais elle peut s’effectuer assez facilement.

Les principales défenses de ce Phasme consistent donc en sa coloration explicite et dans sa sécrétion répugnatoire.

Un volatil toxique : la quinoléine

Le produit que rejette le Phasme du Pérou est un élément plutôt rare et pur que nous trouvons le plus souvent dans les plantes : la quinoléine (C9H7N). C’est un volatil qui semble être considéré comme un mutagène.

En élevage, Oreophotes peruana ne projette pas nécessairement la quinoléine, il ne le fait qu’en cas de stress important : s’il est surpris (si nous ouvrons son bac) ou mal manipulé, car c’est un Phasme plutôt débonnaire. Certains éleveurs pensent que nous pouvons l’habituer (sic !) à être manipulé et dans ce cas, il éjecte plus rarement de la quinoléine, ce qui ne me semble pas réellement crédible. Ainsi, dans nos élevages, ce Phasme émettait systématiquement une odeur correspondant au volatil protecteur.

Nous avons par contre appris que la quinoléine serait utilisée en médecine, essentiellement pour une courte thérapie sur la bouche de l’homme. Nous trouvons aussi de la quinoléine dans la fumée de cigarette, soit 18 000 ng par cigarette, alors que la nicotine elle-même contient 4 ng par cigarette.

Cependant, ne nous affolons pas pour autant. Si la quinoléine de ce Phasme était réellement néfaste pour nous, nous le saurions car il a bien été étudiée depuis et aucune information sur un danger potentiel n’a été relevée. Soyons simplement prudents et faisons plutôt de la prévention.

Quoi qu’il en soit, certains prédateurs ne supportent pas trop ces produits irritants (Eisner & al., 1997) tandis que d’autres se repaissent des Phasmes sans réaction notable par rapport à des proies peut être plus conventionnelle (leurs proies habituelles comme des Blattes, des Grillons ou des Ténébrions). Et bien au contraire, ces animaux carnivores (certaines Araignées Mygalomorphes, des Mantes) semblent parfois davantage stimulés que par d’autres Espèces de Phasmes de coloration plus terne [comme Baculum insignis (Wood-Mason, 1873) ou Baculum Saussure, 1861 sp., P.S.G. n° 144*, etc.] : c’est notamment le cas des Mygales Avicularia avicularia (Linné, 1758) ; Poecilotheria fasciata (Latreille, 1804) ; Psalmopoeus cambridgei Pocock, 1895 ; Davus fasciatus O. P.-Cambridge, 1892 [= Cyclosternum fasciatum (O. P.-Cambridge, 1902)] ou des Mantes comme Cataspilota calabarica (Westwood, 1889) ; Sphodromantis (Sphodromantis) lineola (Burmeister, 1838) ; Tenodera sinensis (Saussure, 1842) ; etc.

par contre si les Fourmis Solenopsis wagneri Santschi, 1916 [= Solenopsis invicta Buren, 1972] ont supporté ce produit provenant d’un cadavre, elles semblent moins l’apprécier quand l’animal est vivant et préfèrent éviter Oreophoetes peruana. C’est également le cas d’autres Espèces de Fourmis comme Monomorium pharaonis (Linné, 1758) (ou celles du Genre Formica Fabricius, 1805 ; Lasius Linné, 1758 ; etc.) et d’Araignées [comme Schizocosa ceratiola (Gerstsch & Wallace, 1935) (= Lycosa ceratiola Gerstsch & Wallace, 1935)]. Les Oiseaux, les Mammifères (comme les Rats) et les Amphibiens semblent également plus sensibles que d’autres animaux. Le poison et les odeurs potentielles paraissent avoir des effets limités, en apparence en tout cas, sur certains prédateurs.

Seiler & al. (2000) précisent que le produit répugnatoire de ce Phasme pique et brûle désagréablement lorsqu’il et en contact avec les muqueuses ou des blessures, ce que nous pouvons confirmer. Mais ces effets nous semblent très limités au niveau des êtres humains.

Une particularité : Oreophoetes peruana est capable d’émettre la quinoléine à n’importe quel moment si ce n’est, en général au moment de la mue (en dehors d’un cas exceptionnel). Il peut ainsi émettre cette substance peu de temps avant et après la mue !

Les synonymies, la nomenclature et les noms vernaculaires

Oreophoetes peruana a quelques synonymies : Bacteria peruana Saussure, 1868 ; Bacillus festuca Giglio-Tos, 1898 ( ?) ; Bacunculus festae Giglio-Tos, 1898 ; Bacunculus ( ?) gramen Giglio-Tos, 1898 ; Bacunculus festuca Giglio-Tos, 1898 ; Heteronemia festae Kirby, 1904 ; Heteronemia festuca Kirby, 1904 ; Heteronemia gramen Kirby, 1904 ; Allophylus peruanus Brunner, 1907 ; Allophylus festuca Brunner, 1907 ; Oreophoetes gramen Giglio-Tos, 1910.

Zompro a grandement modifié la nomenclature, notamment en 2001. Oreophoetes peruana était autrefois plutôt placé parmi les Heteronemiidae Heteronemiinae Heteronemiini et fait désormais partie des Diapheromeridae Diapheromerinae Oreophoetini.

Le nom commun de Phasme du Pérou, a été donné par Blondeau en 1990 et est sûrement tiré de l’un des noms communs anglais comme : the Peruvian Stick-Insect. Autres noms anglais : the Peruvian Fern Insect, the Peruvian Fern Stick Insect, the Peruvian fire stick ou the Stick Insect in Black-Red-Yellow.

En allemand, nous pouvons le trouver sous le nom de die Farnschreke, die Farn-Stabsckreke, die Farnschrecken in Schwarz-Rot-Gelb, die Peruanische Farnstabschrecke, ou die Peruanischen Farnstabschrecken.

Une Espèce avec un certain type de plante nourricière

C’est un animal qui ne se nourrit que de Fougères, comme nous le précisions précédemment, ou de plantes proches de celles-ci. Voici quelques-unes de celles qu’il a accepté en élevage : Adiantum fulvum Raoul (Pteridaceae) ; Asplenium bulbiferum Forster (Aspleniaceae) ; Asplenium furcatum Thunb. (Aspleniaceae) ; Asplenium nidus Linné (Aspleniaceae) ; Asplenium scolopendrium Linné (Aspleniaceae) ; Blechnum moorei C. Chr. (Blechnaceae) ; Blechnum spicant (Linné) (Blechnaceae) ; Cyrtomium falcatum (L. F.) (Dryopteridaceae) ; Davallia trichomanoides Bedd (Davalliaceae) ; Dicksonia antarctica Labill. (Dicksoniaceae) ; Didymochlaena truncatula J. Sm. (Dryopteridaceae) ; Dryopteris filix-mas (Linné) (Dryopteridaceae) ; Ephedra fragilis Fiori & Paol. (Ephedraceae) ; Elaphoglossum lingua Brack (Lomariopsidaceae) ; Lygodium japonicum (Thunberg) (Schizaeaceae) ; Matteuccia Todaro sp. (Dyropteridaceae) ; Monstera deliciosa Liebn (Araceae) ; Microlepia cristata (Dennstaedtiaceae) ; Nephrolepis duffii Moore (Nephrolepidaceae) ; Nephrolepis exaltata (Linné) (Nephrolepidaceae) ; Nephrolepis Schott sp. (Nephrolepidaceae) ; Pellaea rotundifolia Hook (Adiantaceae) ; Phegopteris connectilis (C. Presl.) (Thelypteridaceae) ; Phlebodium aureum (Linné) (Polypodiaceae) ; Polypodium cambricum Linné (Polypodiaceae) ; Polypodium falcatum Kellog (Polypodiaceae) ; Polypodium interjectum (Polypodiaceae) ; Polypodium iroides Poir. (Polypodiaceae) ; Polypodium lycopodioides Linné (Polypodiaceae) ; Polypodium musifolium Bl. (Polypodiaceae) ; Polypodium phillitidis Linné (Polypodiaceae) ; Polypodium propinquum Wall. (Polypodiaceae) ; Polystichum aculeatum Fedtschenko & Fler. (Dryopteridaceae) ; Polystichum filix-mas Roth (Dryopteridaceae) ; Polystichum tsus-sinense Sm. (Dryopteridaceae) ; Psilotum nudum Griseb. (Psilotaceae) ; Pteris cretica Linné (Pteridaceae) ; Pteris tremula (Pteridaceae) ; Rumohra adiantiformis (G. Forster) (Dryopteridaceae) ; Scolopendrium officinarum Sw. (Aspleniaceae) ; Stenochlaena palustris (Blechnaceae).

Méfiez-vous des engrais et des pesticides qui se trouvent sur les plantes provenant de chez les fleuristes ou des Jardineries (Seiler & al., 2000). De même, il est bon d’éviter de leur proposer, dans la mesure du possible des plantes d’appartement comme certaines Nephrolepis qui perdent leurs feuilles facilement. Lorsqu’un Phasme commence à muer, par exemple, la feuille où il s’accroche peut tomber avec lui et cela aboutit généralement inexorablement à la mort de l’Insecte.

Vous pouvez planter des Fougères dans votre jardin, dans de la terre de Bruyère non traitée. Vous pouvez même obtenir des Fougères toute l’année, y compris durant l’hiver. Ainsi, dans certains sous-bois, nous observons des “ Fougères d’été ” et des “ Fougères d’hiver ”. Il suffit que l’emplacement des plantes soit idéal (protégé par un mur ou d’autres plantes, par exemple) et que l’Espèce de Fougère soit bien choisie.

Un élevage très facile

C’est au stade 1 qu’Oreophoetes peruana est le plus fragile. En dehors de cette période, c’est une Espèce résistante qui ne pose aucun problème particulier bien que certains éleveurs estiment qu’il y a une forte mortalité chez les juvéniles. Cela n’était plus notre cas dès que nous les avons élevé à la température adéquate.

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oeuf d’Oreophoetes peruana.
vue de face. - vue de côté.
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oeuf d’Oreophoetes peruana.
détail de la cuticule de l’œuf (X 40).

Les oeufs (Fig. 7, 8 & 9) se brisent également facilement, il vaut mieux les manipuler avec prudence. Ils ressemblent à des lentilles (forme discoïdale) comprises entre 2,8 à 3,5 mm et possèdent une largeur variant de 2,2 à 2,8 mm et une épaisseur de 1,5 à 2 mm. Leur poids moyen est de 6,30 mg (Seiler & al., 2000). Ils ont une coloration marron claire à marron foncé en passant par le rouge, avec des mouchetures encore plus foncées. A l’œil nu, la surface de l’œuf paraît lisse. Nous pouvons voir le jeune à travers l’œuf, lorsqu’il est proche de la naissance. Il faut laisser les œufs dans le bac des adultes sur une couche de terreau humide. Les adultes vont pondre et vous éviterez de manipuler leurs œufs. En les disposant autrement (notamment sur de la mousse synthétique), dans notre élevage, les jeunes mourraient sans raison apparentes et il y avait peu de naissances.

Il est bon d’humidifier grandement le bac d’élevage : 85 à 90 % d’hygrométrie et de disposer une température peu élevée comme 19 à 22 ° C. Nous retournons de temps à autre le terreau ce qui limite la moisissure et favorise les naissances.

L’incubation dure 65 jours ou plus jusqu’à 5 mois, certains éleveurs annonçant même 6 mois. Mottaz & Tudor (1989) et Malvoisin (1998) mentionnent, quant à eux, 63 jours.

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Fig. 10 : jeune Oreophoetes peruana au stade 1 (âgé de quelques jours), vue de dessus.

A la naissance, qui est plutôt nocturne, le jeune mesure entre 9,5 et 14 mm (jusqu’à 15 mm d’après certains auteurs). Il a parfois les pattes postérieures encore accrochées à l’œuf, dans ce cas là, il s’agit souvent d’un problème d’hygrométrie : il n’y a pas assez d’humidité ambiante. Un peu d’eau permettra d’enlever les pattes de l’animal de l’œuf. Nous pouvons éventuellement utiliser un pinceau à poils souples légèrement humide pour l’aider encore davantage. Il arrive aussi que l’Insecte ait les pattes un peu tordu, ce qui le rend plus fragile mais il peut tout de même s’en sortir. Le juvénile est presque entièrement noir (Fig. 10). Seule la tête, l’extrémité de l’abdomen et certaines articulations des pattes sont jaunes-orangées et les antennes noires avec une petite tache apicale près de l’extrémité (y compris durant les stades suivants). Après quelques semaines, la couleur citée précédemment disparaît au profit d’un jaune vif avec d’autres parties du corps plus claires (plus ou moins vertes). Puis, apparaissent des bandes longitudinales plus claires qui deviennent plus ou moins verdâtres (surtout celles du dessus) ainsi que des taches noires sur la tête. Les Phasmes conservent cette couleur jusqu’au stade subadulte et même adulte pour la femelle. Le phénomène de la mue (à partir du moment où l’Insecte est déjà installé sur sa branche et où nous voyons sa carapace se fendiller sur le dessus) dure plus ou moins 30 à 40 minutes, un peu plus longtemps pour les individus âgés.

Remarques : sur les mues, nous observons un fait peu courant chez les Phasmes : le motif noir (des pigments) de l’Insecte qui reste imprimé. Les exuvies ne sont pas nécessairement dévorées.

Le mâle adulte est rouge vif avec des parties plus foncées (Fig. 1, 2 & 3). La femelle adulte (Fig. 4, 5 & 6), âgée de quelques semaines, peut parfois devenir orangée ou même rouge, mais ce n’est pas systématique. Certains éleveurs pensent que ce sont des femelles fécondées (Felder, 1998), ce qui n’est pas nécessairement le cas car nous en avons aussi observé dans des élevages uniquement parthénogénétiques. Nous ignorons la signification de cette coloration qui est sans doute due à la variabilité biologique (d’ordre génétique). Ce ne sont pas non plus des femelles masculinisées car les cas sont bien trop nombreux à notre connaissance et elles semblent avoir une durée de vie normale (les gynandromorphes vivent souvent peu de temps, bien que nous ayons possédé un individu adulte ayant vécu 3 mois et 21 jours !). La femelle a parfois une coloration rouge seulement au niveau de la partie antérieure.

Nous pouvons différencier les sexes avec certitude dès le stade 2, la femelle ayant l’extrémité de l’abdomen plutôt plat tandis que celui du mâle est renflé ventralement, du moins, nous observons l’apparition d’une gibbosité qui deviendra plus importante au fur et à mesure des stades suivants. D’après Martin (2000), une rainure uniquement visible chez la femelle permet de connaître le sexe chez les juvéniles, peut être même au stade 1 ?

La croissance durera entre 92 à 144 jours (jusqu’à 6 mois d’après certains auteurs), le nombre de mues variant de 5 à 6 durant cette période et en fonction des sexes (le mâle ayant, comme souvent, une ecdysis de moins). La femelle atteindra une taille de 53 à 86 mm et le mâle de 49,5 à 65 mm.

Les adultes ne vivent que peu de temps : de quelques jours à 6 mois. Pour notre part, dans nos élevages, le mâle vit de 25 jours à 3 mois et 25 jours ; la femelle a une durée de vie variant de 65 jours à 4 mois et 24 jours. Cette dernière est capable de pondre des œufs 14 jours après avoir mué (10 d’après Collignon, 1990). Elle en pond entre 45 et 122, voire davantage (1 environ toutes les 24 heures). Il est possible que la ponte soit plus importante car nous n’avons effectué que peu de relevés dans ce domaine. Martin (2000) pense qu’elle pond entre 2 et 4 œufs par jour.

D’après Felder (1998), les femelles préfèrent descendre des Fougères pour déposer leurs œufs plutôt que de les laisser tomber des plantes nourricières. Il est vrai qu’il est fréquent de voir les femelles sur le substrat, au fond du terrarium, mais nous avons également souvent eu l’occasion de les voir laisser simplement tomber leurs œufs.

Le mâle est capable de s’accoupler au bout de 14 jours de vie d’adulte. Il est très actif et a tendance à tenter un “ accouplement avec un peu n’importe quoi ” : le grillage du bac d’élevage (Floyd, 1993a) ou d’autres Espèces de Phasmes comme Heteropteryx dilatata (Parkinson, 1798) (Floyd, 1993a). L’accouplement peut durer une dizaine d’heures voire davantage (Collignon, 1990).

Le bac d’élevage peut varier de taille, mais il semble profitable qu’il soit de taille conséquente : 40/50 x 40 x 30 cm ou 60/70 x 50 x 40 cm (Bauduin, 2000). Nous les élevons principalement dans des récipients de 70 x 50 x 30 cm.

Les gynandromorphes chez Oreophoetes peruana

Plusieurs gynandromorphes ont été signalés, mais semblent beaucoup moins fréquents que chez d’autres Espèces (Brock, 1999).

D’après divers auteurs dont Brock (1999), les gynandromorphes ne vivent pas longtemps, ne se reproduisent pas, ne mangent pas (...), du moins chez cette Espèce. Or, il s’avère que nous avons eu un gynandromorphe fortement masculinisé (androgyne) en notre possession qui a vécu presque aussi longtemps que certaines femelles normales. Il est par contre vrai que l’individu en question n’a pas, semble-t-il, tenté de se reproduire et nous n’avons pas récupéré d’œuf. Par contre, il se nourrissait et si cela n’avait pas été le cas, il serait bien sûr mort bien avant la date fatidique. D’autres gynandromorphes ont présenté les mêmes particularités dans d’autres élevages.

Un comportement anti-social

Oreophoetes peruana ne supporte pas toujours bien d’être touché par un autre individu (2 Insectes qui se croisent, ou l’un des 2 voulant grignoter une feuille bouscule son voisin), surtout lorsque celui-ci est à un stade avancé de sa croissance postembryonnaire. Je nommerai cette intervention une “ agression ”. La réaction de celui qui est touché consiste à repousser l’autre d’une façon agressive, avec des mouvements rapides d’une ou 2 pattes ou à simplement quitter le lieu où il se trouvait. Dans les 2 cas, les antennes sont agitées dans tous les sens (touchant plus ou moins l’agresseur), un peu comme chez les Blattes Gromphadorhina Brunner, 1865 mâles (Barth, 1968). Autre possibilité : l’agressé fait vibrer son corps pendant moins d’une seconde et ce toutes les 2 ou 3 secondes. Cette situation dure plus ou moins en fonction de l’agresseur et de son attitude, s’il insiste ou non (pour manger une feuille par exemple). Les antennes sont agitées comme dans les 2 autres cas de réponse à une agression. Dans tous les cas, une odeur peut survenir, mais est-ce seulement celle de l’agressé ?

Une autre Sous-espèce d’Oreophoetes peruana et une autre Espèce d’Oreophoetes Rehn, 1904

Il semble qu’une autre Espèce souvent dénommée Oreophoetes Rehn, 1904 sp. ait été observée par différents auteurs (Rogez, 1999). Elle ressemble à Oreophoetes peruana. Le mâle de cette autre Espèce est noir brillant et a des articulations, des fémurs et des tibias, rouge vif. Un individu a été trouvé en Amazonie Occidentale (sans autre précision) en 1986 et 1998 dans la région de Napo, un autre en Equateur (1997), près de Rio Napo. Il faudrait des spécimens et des œufs pour en savoir davantage mais il se trouve que nous trouvons aussi des Oreophoetes peruana près de Rio Napo...

Zompro (2002) a récemment révisé le Genre Oreophoetes et a proposé deux Espèces pour celui-ci ainsi que deux Sous-espèces pour Oreophoetes peruana. Oreophoetes peruana peruana est la Sous-espèce actuellement présente dans nos élevages. Une autre Sous-espèce lui ressemble beaucoup mais est un peu plus petite et de coloration un peu différente : Oreophoetes peruana nigripes (Scudder, 1875). Pour cette dernière, Zompro (2002) précise que la tête, le pronotum, la partie antérieure et postérieure du mésonotum et du métanotum ainsi que les trois derniers segments de l’abdomen sont jaunes ; le reste du corps et les extrémités de l’animal sont noirs ; les segments des tarses sont d’un jaunâtre foncé. Nous la trouvons au Pérou (Andes ; Chaguta, mittl. Huallaga). Cette Sous-espèce a une synonymie : Bacteria nigripes Scudder, 1875.

L’Oreophoetes d’Amazonie et du Rio Napo est peut être cette Sous-espèce, une variation d’une des Sous-espèces connues ou encore une nouvelle Espèce ou Sous-espèce.

L’autre Espèce d’Oreophoetes est : Oreophoetes mima (Giglio-Tos, 1898). Quelques synonymies la concerne : Bacunculus mimus Giglio-Tos, 1898 ; Heteronemia mimus Kirby, 1904 ; Oreophoetes mimus Giglio-Tos, 1910. Nous l’observons dans l’Equateur : Gualaquiza ; Sabanilla b. Zamora, Prov. Loja ; Prov. Zamora, Chinchipe, rio Sabanilla ; Prov. Zamora, Chinchipe, Estacion Cientifica San Francisco.

Remerciements :

A Messieurs Bruno Biron, et tout particulièrement à Florian Thévenot.

 
Post Scriptum :

Références :

 Alderton (David), 1999. - Your first stick Insect. - Kingdom Books : 14-15, 16, 23.

 Anonyme, 1992. - Terre Sauvage n° 62 : 89, 94-95.

 Anonyme, 1993a. - Census - winter. - Newsletter n° 54 (PSG) : 8.

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