par Arno , brunob
Origine : Philippines
Aspect : Espèce sexuée. Phasme ayant l’apparence naturelle d’une feuille et d’élevage assez facile. Il ne faut pas oublier de bien gérer la reproduction car les mâles ne vivent pas aussi longtemps que les femelles.
Note perso Arno S. : L’espèce Phyllium sp présentée ici n’est pas sans évoquer Phyllium hausleithneri, espèce Malaisienne. Rarement rencontrée dans la nature (Francis Seow-Choen - Michael K.P.Yeh) et apparemment facile d’élevage tout comme Phyllium sp, Phyllium hausleithneri présente aussi des œufs très semblables à ceux de Phyllium siccifolium P.S.G.n°76, tout comme Phyllium sp... Reste aussi le problème de l’origine géographique. Néanmoins, en l’absence de détermination précise, le faisceau de présomption est suffisamment troublant pour être mentionné ici. Affaire à suivre !
Jeune : Les jeunes sont très vifs et très mobiles comme pour la plupart des espèces de phyllies. Assez élancés, ils sont bruns, marqués de Blanc sur les fémurs et un peu partout sur le corps ainsi que sur le pourtour de l’abdomen. Ils prennent des tons vert en une dizaine de jours maxi. Ce changement de teinte dans les premiers jours est une protection naturelle en sus. Les jeunes éclosent fréquemment sur la litière parmis les feuilles mortes (intérêt évident de la teinte brune) et doivent ensuite rejoindre, si ce n’est la canopée, au moins des branches relativement hautes comparé à leur taille. Le changement de couleur intervient alors à point quand le jeune a atteint ses feuilles nourricières. La teinte verte remplissant alors, et seulement à ce moment là, son plein rôle mimétique. Dans les premiers stades on les voit parfois trembloter sur place en équilibre selon l’axe longitudinal du corps. Des compléments d’infos dans cet article : Le mimétisme chez les Phyllium.
Mâle : 5 cm environ. Attention : il vole bien et avec légèreté...
Femelle : 7,5 à 8 cm environ. Couleur vert clair. En viellissant apparaissent des nervures brunes un peu partout sur leur ailes coriaces.
Alimentation : Chêne, Hêtre, Ronces, Photinia, Eucalyptus. La ronce marche bien.
Incubation : 3 à 4 mois à 24°C. 2 à 3 oeufs sont pondus par jour en moyenne. Les oeufs ont un aspect lisse de couleur marron clair dès qu’ils sont pondus. Placés en présence d’humidité dans leur boite d’incubation sur de la vermiculite, leur couleur fonce un peu et des petits cils vont se développer sur les pourtours de l’oeuf très rapidement dans les 24 heures. Phénomène assez curieux, j’ai pu remarquer que toutes les éclosions avaient lieu le matin entre 8 h et 12 h, jamais la nuit, fait assez courant chez les Phyllies.
Reproduction : Si des oeufs pondus ne sont pas fécondés, c’est alors de la parthénogenèse.
Developpement : 22°C en moyenne + ou - 2 degrés maxi. Il faut une atmosphère humide mais pas trop, lumineuse et aérée. Dès la naissance les jeunes phyllies boivent volontiers après l’éclosion, mais attention de ne pas les noyer, une goutte d’eau les immobilise rapidement. Utiliser un pulvérisateur très fin ou mieux un brumisateur rempli d’eau de source (parfois coupée à l’eau du robinet préalablement décantée de l’odeur de Chlore durant 24 à 48h).
On peut éventuellement placer dans le vivarium une bouteille en verre (de jus d’orange) au goulot évasé, remplie d’eau. Y placer une résistance chauffante d’aquariophilie réglée sur 22°C : cela permet une évaporation d’eau légère et constante dans le vivarium. Pas de très fortes humidité . Ainsi, il suffit de procéder à l’arrosage du sopalin et du corps de la bouteille 2 fois par jour (+ le feuillage le soir voire aussi très très légèrement les insectes s’ils sont présents à proximité de la trajectoire). Le but est de provoquer une légère évaporation d’eau pendant un certain laps de temps.
Développement en 4 à 4,5 mois.
Note d’élevage de Laurent Dupuis : Je tiens mes Phyllium sp a 20/22°C dans une cage avec aération sur le dessus (moustiquaire couvrant entièrement le dessus) uniquement, j’arrose le soir (feuillage et phyllies, sans excès toutefois) et le matin sur le sopalin qui se trouve sur le fond du terrarium. J’ai placé une rampe néon (30 w normal) au dessus de la moustiquaire. Je les tiens sur ronces depuis le début de l’élevage mais elles acceptent très volontiers le framboisier et également le chêne.
Coloration avec marbrures brunes. Ce specimen présente une Hétéromorphose de l’antenne droite.
Photo - Christophe Hanot
Hétéromorphose de l’antenne Droite
Photo - Christophe Hanot
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