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Le Monde des Insectes

Le site et le forum insecte.org sont le lieu de rencontre de tous les passionnés d’insectes, quels que soient leur niveau, leur approche et leurs objectifs.

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Il privilégie un esprit de convivialité, sans imposer de hiérarchie officielle, pour que les discussions puissent s’enrichir librement aussi bien des erreurs des uns que des explications patientes de ceux qui en connaissent plus.

ANIBARA

Association humanitaire et scientifique pour le Burkina Faso.

L’association s’est basée depuis sa création sur la construction et la mise en œuvre d’un petit campement au sud ouest du Burkina, près de Banfora : le Tilapia.
L’écotourisme et les expéditions scientifiques sont les ingrédients du succès de ce petit campement.
L’association cherche aussi à favoriser les échanges scientifiques entre les muséums de Ouagadougou et de Paris.
L’association vise également à promouvoir l’écotourisme et l’environnement, en diffusant des plaquettes dans les offices de tourisme et dans les associations naturalistes françaises.

Siège : Quartier Saint Pancrace, 3241 route de Très 06440 l’Escarène
anibara@hotmail.fr

Dossier : Goyavier
samedi 11 février 2006
Pascal Vieu

Le Psidium guajava (goyave) et le Psidium littorale (goyave fraise = Psidium cattleyanum ) appartiennent à la famille de myrtaceae, et proviennent du Brésil ou de quelques autres pays sud-américains ( comme pour quelques autres récoltes tropicales, c’est une hypothèse ). Elles sont toutes tropicales, excepté le Psidium cattleyanum , qui supporte le climat méditerranéen (subtropical). Tous deux ont les fruits comestibles (drupes).

Comment obtenir et cultiver le Psidium guajava ou le Psidium cattleyanum (graines plus difficiles à obtenir ) ?

Les Graines : Il y a trois manières d’obtenir des graines de goyave.

D’abord : en les achetant dans une pépinière spécialisée, sur Internet par exemple :

http://www.tropicalfruittrees.com

http://www.ethnobotany.com/seeds/Seed_f-z.html

http://www.caribbeanseeds.com/guayaba.htm

En second lieu : en achetant un fruit chez un commerçant asiatique, et en prendre les graines. Toute les goyaves chinoises et indiennes sont en vente chez ces commerçants , c’ est un fruit tropical fondamental, comme la mangue .S’il n’est pas mûr, les graines sont blanches et molles. Si elles sont crème ou beiges et dures, c’est bon. . Il faut alors nettoyer les graines (en frottant vigoureusement avec de l’eau de javel très diluée). Les faire sécher (une semaine environ)

Troisième possibilité : Trouver un sympathique habitant de la zone tropicale qui vous enverra des graines (sèches , il ne devrait y avoir aucun problème).

Croissances des graines de Goyaves

D’abord, je dois dire que c’est très long : environ 1 ou 2 ans avant de pouvoir alimenter régulièrement vos Phyllium... Il s’agit d’une espèce tropicale et équatoriale. Donc, pas de dormance. Par contre, la graine est très dure et imperméable.

Pour être (à peu près) sûr de les voir germer assez rapidement, je les trempe dans l’eau chaude (40°C) pendant une nuit, puis j’incise les téguments (l’écorce) avec un scalpel : " scarification " (gratter l’écorce pour en enlever une partie ,on peut le faire avec un couteau, ou, pour éviter de se charcuter bêtement, avec une lime). Il faut faire attention à ne pas blesser la graine. Le but du jeu, c’est uniquement de permettre à l’eau et à l’air de rentrer dans la graine. ( Les producteurs utilisent un tambour abrasif dans lequel les graines tournent 1/2h )

Placer les graines à environ 4 millimètres de profondeur dans un substrat de tourbe et de sable. L’humidité doit être importante, mais ne doit pas asphyxier les graines. T : 30°C . La germination peut être lente ( j’ai attendu près d’une année, une fois ! mais cela prend habituellement environ 2 ou 3 semaines ), Il faut être patient...

Le substrat doit humide en permanence, c’est à dire ni desséché ni détrempé. Si la graine sèche ou s’asphyxie, au mieux cela retardera la germination d’un mois, au pire cela tuera la graine .

Psidium guajava

Forme : arbuste à feuilles caduques Habitat : Inconnu (le Brésil ?) Taille : 6m maximum (2m dans la culture) Feuille : elliptique, 10cm de long ; les nouvelles feuilles sont bronze Fleurs : Fleurs blanches au printemps Fruit ou graines : baies de 4-12 centimètres de long vertes ou jaunâtres, comestibles en automne (si vous êtes chanceux) Exposition : Le plein soleil Température : pas au-dessous de 25°C pendant des jours d’été (pas au-dessous de 15°C pendant des nuits). pas au-dessous de 5°C pendant l’hiver ( le mieux est de ne pas descendre au dessous de 15°C) Engrais : N-P-K : 12-10-18 Sol et irrigation : Le goyave tolèrera des sol différents , mais poussera mieux dans les sols riches de matière organique. Ils préfèrent également un sol dans la gamme de PH de 5 - 7. L’arbre ne tolèrera pas les sols salés. Les goyaves aiment avoir de l’eau disponible en profondeur . On doit permettre à la terre de sécher à une profondeur de plusieurs centimètre avant d’arroser encore. Le manque d’humidité retardera la floraison et causera la diminution du nombre de fruits. Dans le pot, vous emploierez un substrat riche (organique, gardant l’eau, mais aéré). 1/3 terreau, 1/3 tourbe, 1/3 sable grossier (1 à 2mm). L’eau ne doit jamais rester au fond du pot. Si vous leur donnez trop d’eau, ils mourront immédiatement de maladies fongiques. La plantation près du coté chaud d’une habitation ou d’une autre structure assureront souvent " l’antigel " approprié pour des goyaviers dans des secteurs plus frais. Une couverture de tissu assurera une protection additionnelle pendant les gelées , et des lumières électriques peuvent être rajoutée pour une chaleur supplémentaire. Des jeunes pousses en pot peuvent être déplacées vers un emplacement plus protégé . La meilleure manière de contrôler votre culture est garder 5 ou 6 pieds développées qui serviront de pieds mères et d’en faire des boutures ( attendre au moins 1 an avant la première bouture) : on prélève des boutures herbacées, que l’on fait raciner à l’étouffée (dans un sac plastique à 30°C et humidité atmosphérique de 100%) jusqu’au démarrage des bourgeons (5 à 9 semaines). On peut donner ces boutures (3 par pot) aux phasmes quand elles atteignent 20 ou 30 centimètres. Problèmes principaux : bogues farineux, acariens (Tetranychus), chenilles, quelques champignons.

Psidium littorale = Psidium cattleyanum (Goyavier fraise)

Forme : Arbuste à feuilles persistantes Habitat : Non connu (le Brésil ?) Taille : 3m maximum (1m dans la culture) Feuille : Glacée ; vert au milieu ; 2 ou 3 cm de long ; les nouvelles feuilles sont bronze Fleurs : Fleurs blanches au printemps Fruit ou graines : Baies rouge foncées et comestibles de 1,5 à 2.5 cm en automne Exposition : plein soleil Culture : Exige une terre grasse sableuse, avec du terreau. Exige de pousser en serre chaude dans des régions tempérées (mais peut être développé dehors dans la " zone de l’orangé " ). Tolère des gels légers de courte durée ( -5°C) et des été frais (les étés chauds ne sont pas un problème) ainsi il pourrait pousser dehors dans les régions les plus douces de la Grande-Bretagne. Déteste l’humidité et la stagnation d’eau. Parfois cultivé pour son fruit comestible, il a plusieurs noms de variétés . Graine : à faire pousser en serre chaude . Si la pousse est assez grande pour être manipulée, on peut repiquer les jeunes plantes dans différents pots et les faire pousser en serre chaude au moins pour leur premier hiver. On peux décider de planter les pousses dehors : les planter dehors en été et leur donner une protection contre le froid pendant au moins leurs deux premiers hivers. L’eau : Arrosage hebdomadaire en été pour les jeunes pousses ; deux fois par semaines un mois plus tard . Sol : Aime un sol drainé et riche ; enrichi avec de la matière organique Engrais : Fertiliser au printemps avec NPK Problèmes : Protéger contre le gel en hivers froids ; l’emplacement de plantation doit être abrité. Parfois quelques insectes ou chenilles (non fréquents). C’est une espèce très résistante, dure à tuer excepté par le gel, ou une irrigation excessive. Pour toutes ces informations, vous pourriez au moins m’ offrir des Phyllies, n’est-ce pas ? Bonne chance sur votre culture. Par contre je ne sais pas encore si les Phyllium acceptent le goyavier fraise .

Bouture et Goyavier

Chez le goyavier , la feuille est mate , molle, arrondie et seule les nervures sont bien visibles. Pour les boutures , on utilise des tiges encore vertes, mais déjà un peu dures (semi-herbacées). On garde une paire de feuille, 1cm de tige sous les feuilles. On enfonce la bouture dans la terre jusqu’à la limite du pétiole des feuilles (insertion sur la tige), après avoir coupé 1/2 ou 1/3 de la longueur totale de la feuille. On garde le tout dans une ambiance chaude et humide, à l’étouffée (sous un sac plastique, par exemple), jusqu’au démarrage des bourgeons (5 à 9 semaines). NB : Si les jeunes feuilles sont un peu rouges, c’est probablement qu’il a l’habitude de recevoir du soleil. Cette plante adore le soleil

Bouture : La méthode "industrielle".

Il faut couper des tronçons de la plante avec 1 feuille et un petit bourgeon, et mettre des hormones de croissance sur une des 2 parties coupées que l’on met dans la terre fine avec du sable Cela permet de doubler le nombre de boutures. Pour que cela réussisse, il faut cependant être précis dans l’utilisation des hormones .On utilise généralement le Rhizopon A, mélange d’auxines (AIA, AIB, et quelques autres). Il s’agit d’une fine poudre blanche, dans la quelle on trempe la bouture. Il faut ensuite donner de petits coups secs sur la bouture pour éliminer l’excès d’hormones : cela inhiberait à la fois la croissance de la tige et l’induction des racines. C’est pourquoi je préfère utiliser une bouture à deux yeux (2cm de tige et deux feuilles coupées au tiers de leur longueur) ou à deux noeuds (4 feuilles, les plus basses éliminées et enfoncées dans le sol, les plus haute coupées au tiers de leur longueur). Attention : il ne faut surtout JAMAIS placer une bouture la tête en bas : elle ne reprendrait pas.