Le site et le forum insecte.org sont le lieu de rencontre de tous les passionnĂ©s d’insectes, quels que soient leur niveau, leur approche et leurs objectifs.
Il privilĂ©gie un esprit de convivialitĂ©, sans imposer de hiĂ©rarchie officielle, pour que les discussions puissent s’enrichir librement aussi bien des erreurs des uns que des explications patientes de ceux qui en connaissent plus.
Association humanitaire et scientifique pour le Burkina Faso.
Lâassociation sâest basĂ©e depuis sa crĂ©ation sur la construction et la mise en Ćuvre dâun petit campement au sud ouest du Burkina, prĂšs de Banfora : le Tilapia.
L’Ă©cotourisme et les expĂ©ditions scientiïŹques sont les ingrĂ©dients du succĂšs de ce petit campement.
Lâassociation cherche aussi Ă favoriser les Ă©changes scientiïŹques entre les musĂ©ums de Ouagadougou et de Paris.
Lâassociation vise Ă©galement Ă promouvoir lâĂ©cotourisme et lâenvironnement, en diffusant des plaquettes dans les ofïŹces de tourisme et dans les associations naturalistes françaises.
SiĂšge : Quartier Saint Pancrace, 3241 route de TrĂšs 06440 lâEscarĂšne
anibara@hotmail.fr
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Origine : Madagascar
Aspect : Magnifique phasme épineux. EspÚce découverte par A. Mocquerys dans une région boisée prÚs de Maroacentra au Nord-Est de Madagascar. Décrite et dédiée à son inventeur par M. Finot dans les annales de la Société entomologique de France.
Sources : A.L. ClĂ©ment - 1898 - La Nature. Revue des sciences et de leurs applications aux arts et Ă l’industrie. Suivi de : Bulletin mĂ©tĂ©orologique de La Nature, BoĂźte aux lettres, Nouvelles scientifiques Volume 1903 : Trente et uniĂšme annĂ©e, deuxiĂšme semestre : n°1567 Ă 1592 Description[4]-428 p., 419 ill.
Jeune : DĂ©jĂ gros Ă la naissance mais ce n’est tout de mĂȘme pas un Haaniella ! Les jeunes stades prĂ©sentent des teintes vertes assez claires qui disparaissent Ă l’Ăąge adulte.
MĂąle : 8,5 Ă 9 cm de long, le corps d’abord clair aprĂšs la mue ne tarde pas Ă s’assombrir en 2-3 jours, une longue marque claire s’observe le long du mĂ©sothorax mais le reste du corps est sombre ce qui fait ressortir les liserĂ©s rouges des pattes et les Ă©pines rouges du thorax, superbe bĂȘte ! Une tĂąche blanche s’observe sur la premiĂšre paire de micro-ailes. Les antennes striĂ©es de noir et de blanc mesurent environ 8 cm, voire un peu plus soit la longueur du corps Ă peu de chose prĂšs.
Femelle : 11 Ă 11,5 cm (+ ou - 0,5 cm). Un V blanc marque le mĂ©sothorax. La teinte est d’un aspect veloutĂ© alliant le noir, le vert et le brun en « patchwork  » trĂšs sombre mais trĂšs joli ! Elle est plus massive et plus trapue que le mĂąle. Ses antennes mesurent 7 Ă 8 cm.
Remarques importantes : En cas de menace, cette espĂšce libĂšre une substance blanchĂątre Ă l’aide de ses glandes dĂ©fensives prothoraciques.
Ce liquide dĂ©fensif blanchĂątre dont le principe actif ne nous Ă©tait pas encore connu lors de l’Ă©tablissement de la souche s’oxyde Ă l’air et donne une fĂącheuse teinte orangĂ©e persistante (genre HennĂ©) que l’on retrouve sur les doigts. Il est vrai que cela est trĂšs surprenant la premiĂšre fois qu’on se fait « avoir  », d’autant que ce pigment est trĂšs tenace et peut mettre plusieurs jours Ă disparaĂźtre.
L’odeur dĂ©gagĂ©e par cette substance n’est pas sans rappeler celle de certains terpĂšnes produits par quelques Pseudophasmatinae.
Voir ces 2 articles : The Twostriped Walkingstick, Anisomorpha buprestoides et Jet dĂ©fensif dâun phasme.
L’association de cette odeur et la teinte rouge permettent Ă©galement de faire le rapprochement avec les mĂ©thodes dĂ©fensives de certaines punaises phytophages et Iules, puisque quelques-unes laissent de petites tĂąches rouges-orangĂ©es sur les doigts aprĂšs manipulation.Afin d’en savoir un peu plus sur cette substance quelques individus ont Ă©tĂ© envoyĂ©s Ă J.J. Peres pour avoir son avis. Il s’agirait bien du mĂȘme produit Ă peu de chose prĂšs, le pourcentage d’acide cyanhydrique Ă©tant diffĂ©rent, Ă cela s’ajoutent des terpĂšnes rĂ©cupĂ©rĂ©s sur les plantes nourriciĂšres. Toujours selon J.J. Peres il se pourrait qu’Ă l’instar de Dendrobates, les Parectatosoma perdent un peu ou totalement leur toxicitĂ© en changeant leur rĂ©gime alimentaire, Ă voir... A voir en effet car le Millepertuis (genre Hypericum), sans ĂȘtre toxique, contient de nombreuses substances actives, ce genre est en effet utilisĂ© Ă des fins mĂ©dicinales de longue date. Ces substances sont-elles modifiĂ©es par l’animal dans un but dĂ©fensif ? Quant aux genres Cotinus et Rhus eux aussi acceptĂ©s par l’espĂšce P. mocquerysi, leur toxicitĂ© est avĂ©rĂ©e, ces Anacardiaceae furent classĂ©s par le passĂ© dans le genre Toxicodendron (littĂ©ralement « Arbre Toxique »). (A.S.)
La promiscuitĂ© liĂ©e Ă la surpopulation toujours de mise dans une enceinte d’Ă©levage peut-elle aussi jouer un rĂŽle sur la toxicitĂ© de la substance produite ? La question peut se poser, J.J. Peres me soumet en effet une remarque sur les Iules qui produisent Ă©galement un complexe vĂ©nĂ©neux, mais leur toxicitĂ© s’estompe si on les maintient individuellement, l’union fait la force... Bref, plein d’Ă©lĂ©ments Ă dĂ©couvrir !
La prudence est donc de rigueur, se laver les mains aprĂšs manipulation est un minimum, on conseillera plutĂŽt l’utilisation de gants, solution certes contraignante mais qui reste trĂšs certainement la meilleure mesure prĂ©ventive. Pas gĂ©nial donc
Tout comme Heteropteryx dilatata, cette espĂšce stridule lorsqu’on la dĂ©range.
Nourriture : Suite aux informations de Nicolas Cliquennois plusieurs pistes ont été envisagées.
L’espĂšce se nourrit sans problĂšme de Schinus terebenthifolius (AmĂ©rique du Sud) et de Mangifera indica (Asie du Sud-Est) deux espĂšces non indigĂšnes de Madagascar appartenant Ă la famille des Anacardiaceae. On peut trouver dans le commerce aux rayons « Ă©pices  » et sous l’appellation « baies roses  » des fruits de Schinus terebenthifolius. Ceux-ci germent facilement et donnent assez rapidement de petits arbrisseaux « exploitables  » pour nos usages pour peu que l’on prenne la peine de les rempoter rĂ©guliĂšrement. (A prĂ©voir en quantitĂ© tout de mĂȘme).
EspĂ©rons pouvoir faire des essais reprĂ©sentatifs avec la prochaine gĂ©nĂ©ration, les plants auront poussĂ© d’ici lĂ mais espĂ©rons Ă©galement que la souche de P. mocquerysi sera, elle aussi, Ă©tablie (Nous pensons sincĂšrement que c’est en bonne voie).
La piste Anacardiaceae a donc Ă©tĂ© suivie, nĂ©anmoins les essais pratiquĂ©s sur la premiĂšre gĂ©nĂ©ration en Ă©levage n’ont pas Ă©tĂ© fructueux, ce fut diffĂ©rent avec la gĂ©nĂ©ration suivante, les deux espĂšces frĂ©quemment cultivĂ©es dans nos rĂ©gions : Cotinus coggyria et Rhus hirta ont Ă©tĂ© acceptĂ©s. Ces deux espĂšces sont malheureusement caduques.
Note de Kristien Rabaey et Rob Simoens : ils prĂ©fĂšrent l’Hypericum cultivar "hidcot".
Reproduction : SexuĂ©e. Dans un premier temps, aucun accouplement n’a pu ĂȘtre observĂ© ce qui a laissĂ© penser Ă un accouplement nocturne mais qui plus est trĂšs certainement fugace. Il n’en est rien, les premiers adultes ne semblent pas s’ĂȘtre accouplĂ©s, que ce soit chez moi ou chez Arnaud Bauduin qui a reçu aussi quelques individus. Les individus adultes apparus plus tard ont montrĂ© des accouplement trĂšs longs (plusieurs heures) diurnes et nocturnes.
Incubation : Il faudrait compter environ 8 mois d’incubation en l’Ă©tat actuel des choses, Ă confirmer par la suite, en particulier, les naissances s’Ă©talent chez moi depuis plus de 5 mois. Actuellement l’incubation semble s’Ă©taler sur une pĂ©riode allant de 5 Ă 8 mois voire plus.
Les oeufs sont bruns noirs et ovales. 4,5 mm de long environ. Pour le moment les oeufs sont placés sur une mousse synthétique ou de la vermiculite dans une boite maintenue humide à 25°C (en évitant les moisissures)...