Phyllocrania paradoxa
Burmeister, H.C.(1838) EPAPHRODITINAE
vendredi 8 mai 2009
par Arno , Maurice
Classification
HymenopodidaeEpaphroditinaePhyllocranini
Synonymies : Phyllocrania illudens (Saussure & Zehnter, 1895)


Origine : Madagascar et Afrique subsaharienne.
Large répartition : Angola, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Kenya, Mozambique, Namibie, Province du Cap, Sénégal, Sierra Léone, Somalie, Soudan, Tanzanie, Togo, Transvaal, Zimbabwe...

Les 2 noms d’espèces mis en synonymie (P. illudens et P. paradoxa) avaient été attribués sur la base d’origines géographiques différentes mais n’ont aucune légitimité puisqu’il s’agit de la même espèce.
P. paradoxa est donc le nom qui prévaut en appliquant la règle d’antériorité.

Aspect : Il s’agit d’une espèce de petite taille dont la teinte générale va du brun foncé au vert. Elle est pourvue de nombreuses expansions foliacées lui conférant un aspect de feuille morte. Ces expansions sont marquées au niveau du prothorax, sur les marges des segments abdominaux et au niveau des fémurs et tibias des pattes médianes et postérieures.

Le mâle mesure 4,5 à 5 cm (adulte en 6 mues), la femelle mesure 5 à 6 cm (adulte en 7 mues)
La femelle présente un aspect plus trapu que le mâle. Chez ce dernier, l’excroissance du vertex (sur la tête) est plus longue et plus fine que chez la femelle et ses antennes sont très longues et de couleur blanche.

Alimentation : Cette espèce accepte diverses proies de taille adaptée : grillons, petites blattes, mouches.
Pour les juvéniles, on utilisera des drosophiles.

Maintenance : On veillera à maintenir une hygrométrie suffisante (environ 70 %) et une température comprise entre 25 et 30°C le jour (un peu moins la nuit).
Phyllocrania paradoxa est une espèce qui peut s’élever en groupe et ce dès le plus jeune âge. On peut aisément faire cohabiter 5 ou 6 adultes dans un petit terrarium de 40x40 cm de base pour 50 à 60 cm de hauteur.

Reproduction : L’accouplement ne pose pas de problème particulier si la femelle est bien nourrie, il dure de 4 à 5 heures et on peut vérifier son bon déroulement en recherchant la présence d’une spermathèque.

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Accouplement
Auteur - Maurice

Remarque : Les jeunes adultes ne sont pas prêts à s’accoupler de suite, il faut en effet attendre 2 à 3 semaines après la mue imaginale que les individus soient réceptifs.
La femelle commence généralement à émettre des phéromones environ 2 à 3 semaines après sa mue imaginale. Les mâles seront aptes à s’accoupler environ 10 à 15 jours après leur mue imaginale.

La première oothèque sera déposée 5 jours plus tard et sera suivie par quelques autres toutes les 3 semaines d’intervalle (de 5 à 8 oothèques environ).
L’oothèque n’est pas sans rappeler celle des Creobroter, elle mesure 30 à 40 mm de long et se caractérise par un prolongement dressé ainsi qu’une ligne médiane séparant les 2 rangées de 10 à 20 oeufs.

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Oothèque fraîchement déposée

L’incubation dure un mois à 25°C mais peut légèrement varier selon la température. Les jeunes mesurent 6 à 7 mm à la naissance et commencent à s’alimenter 24 à 48 heures plus tard, ils seront nourris de drosophiles et maintenus dans un terrarium de petite taille ou une boite adaptée (penser à fournir des supports : nombreuses petites branches, boîte à oeufs, sopalin chiffonné...). On les élèvera ensemble sans difficultés particulières une fois le premier stade passé.

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Juvénile
Auteur - Maurice
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Juvénile
Auteur - Maurice
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Femelle subadulte
Auteur - Franck


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Femelle adulte
Auteur - Maurice
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Femelle adulte
Auteur - Maurice
Post Scriptum :
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