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digo membre régulier
Inscrit le: 24 Fév 2005
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Posté le: 07 Mar 2005, 22:10 Sujet du message: éclosion et présence de plantes nourricieres |
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Salut a tous .Il a été difficile de trouver des ronces ces dernières semaines . 10cm de neige + le gel .Mais depuis 2 jours mes bébétes sont mieux nourries et j ai plein de naissances de E .tiaratum .Alors est ce que la présence de nourriture favoriserait les naissances ?
Il est possible que nos phasmes ce soit acclimatés ou plutot évolué ainsi...
Décidement Charles Darwin avait tout compri.
A lire ou a relire "l évolution des especes " |
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Arno


Inscrit le: 23 Fév 2005
Localisation: Rijsel (sud de la Belgique)
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Posté le: 08 Mar 2005, 10:28 Sujet du message: |
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Salut Digo,
Sincérement, ton observation est le pur fruit du hasard. En élevage, il n'y a pas de relation entre la présence ou l'absence de plantes nourricières (de substitution, le point est important) sur l'éclosion de tes oeufs, d'espèces exotiques, je le rappelle.
Maintenant, attention, qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit, dans la nature, il arrive fréquemment que certaines espèces d'insectes fassent concorder leur période de reproduction et/ou d'éclosion avec le développement des plantes nourricières (ou de toute autre source de nourriture) mais c'est alors le fruit d'une longue évolution en “parallèle” entre la plante et l'insecte, les deux étant originaires de la même région.
Cetaines plantes inversent parfois les rôles à leur avantage et font concorder leur période de floraison avec celle durant laquelle certains insectes sont de “sortie”. Nul besoin d'aller bien loin, c'est le cas de quelques Orchidaceae françaises par exemple, celles du genre Ophrys en particulier, dont la fleur imite une femelle au point de diffuser dans leur “parfum” des substances très proches des phéromones produites par l'insecte femelle, le mâle abeille ou bourdon, est totalement dupé et féconde la fleur en pensant s'accoupler !
Donc non, il n'est pas possible que nos bestioles en élevage se soient “acclimatées” comme tu dis et surtout pas qu'elles aient évolué ainsi en si peu de générations !
Le hasard est souvent trompeur. Mais encore une fois, jamais de conclusions hâtives.
A+ |
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digo membre régulier
Inscrit le: 24 Fév 2005
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Posté le: 09 Mar 2005, 08:50 Sujet du message: |
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Salut arno merci pour a tes précisions . Pour l évolution je pensais a une symbiose telle que l exemple que tu cite . une espece présente en élevage depuis 50 ans compte combien de générations ..et combien
depuis que l espece existe ?  |
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Arno


Inscrit le: 23 Fév 2005
Localisation: Rijsel (sud de la Belgique)
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Posté le: 11 Mar 2005, 11:26 Sujet du message: |
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Salut Digo,
Restons sérieux !
Penses-tu vraiment que même en 50 ans (donc tout au plus 100 à 50 générations), une espèce en élevage puisse intégrer le fait que l'hiver les plantes nourricières étant rares à trouver pour l'éleveur, il vaut mieux attendre le printemps pour éclore ?
Ce n'est pas possible, certes l'évolution ne répond pas à des règles strictes, certaines espèces évoluent plus ou moins rapidement mais cela se fait de concert avec l'évolution de l'habitat dans lequel vit l'espèce (pas en fonction des contraintes hivernales que doit surmonter l'éleveur).
Beaucoup d'espèces de phasmes existent depuis des centaines de millions d'années, donc des millions de générations.
Qu'est ce que 50 ans par rapport à cela si ce n'est une infime fraction de seconde dans l'histoire de la terre.
A méditer quand on voit à quelle vitesse l'être humain modifie son environnement. La Nature ne peut intégrer tous ces changements en si peu de temps même si pour nous cela paraît long, ces modifications sont pour le moins trop rapides et massives...
A+
Arno |
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digo membre régulier
Inscrit le: 24 Fév 2005
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Posté le: 18 Mar 2005, 22:30 Sujet du message: |
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Salut arno ma question portait sur 2 aspects .Nos phasmes existent
depuis des milliers d années .Alors est t il possible qu ils aient évolués
en parallele avec la présence de plantes ? On connait également le cas
de papillons qui ont foncé leur couleur en fonction de la pollution
industrielle . K .Lorenz le décrit tres bien .
Amicalement
digo |
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Chris membre régulier

Inscrit le: 01 Mar 2005
Localisation: Palaiseau
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Posté le: 19 Mar 2005, 00:57 Sujet du message: |
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salut digo,
ce n'est tout à fait ça, pour le cas de tes papillons. Je suppose que tu décris l'observation des phalène du bouleau. En fait, dans cette espèce, il existe une forte variation intraspécifique au niveau des couleurs. on touve des formes claires et des formes foncées.
Après, tout est question de pression de sélection.
Dans un cadre de vie non pollué, la forme claire, se posant sur le tronc de sa plante nourricière, le bouleau, et protégée de par sa couleur claire, par contre, la forme foncée subit une forte pression négative, prédatée sur ce fond clair. De fait, les populations trouvées était les formes claires, et peu de foncées, puisque mangées car vue facilement.
Par contre, dans un milieu fortement industrialisé et utilisant du charbon, comme ça été le cas en Angleterre, les supports ont été couverts de suie etc., du coup, la pression sélective s'est opéré de manière négative à l'encontre des formes claires, et de manière positive sur les formes sombres, on a donc observé une inversion des ratios.
Ce ne sont donc pas les papilllons qui ont foncé leur couleur avec l'industrialisation, les deux formes existaient en tant que telles à la base. selon les conditions environnementales, une est avantagée, et l'autre désavantagée, c'est tout.
ciao
Chris |
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Arno


Inscrit le: 23 Fév 2005
Localisation: Rijsel (sud de la Belgique)
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Posté le: 19 Mar 2005, 09:39 Sujet du message: |
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Salut,
Chris est passé par là !
Tant mieux, c'est parfaitement expliqué.
Pour les Phalènes tu as donc l'explication.
Pour l'évolution des phasmes, la réponse est oui, ils ont évolué et en particulier, certains se sont spécialisés en fonction de la nourriture qu'ils trouvaient dans leur habitat, ce n'est pas pour rien que l'on trouve des espèces oligophages (O. peruana qui ne se nourrit que de fougères de différentes espèces) voire sténophages strictement associées à une plante nourricière (on pensera par exemple à Apterograeffae marshallae qui semble ne se nourrir que de Palmier et pas de n'importe quelle espèce !)
A+ |
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