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Association humanitaire et scientifique pour le Burkina Faso.
Lâassociation sâest basĂ©e depuis sa crĂ©ation sur la construction et la mise en Ćuvre dâun petit campement au sud ouest du Burkina, prĂšs de Banfora : le Tilapia.
L’Ă©cotourisme et les expĂ©ditions scientiïŹques sont les ingrĂ©dients du succĂšs de ce petit campement.
Lâassociation cherche aussi Ă favoriser les Ă©changes scientiïŹques entre les musĂ©ums de Ouagadougou et de Paris.
Lâassociation vise Ă©galement Ă promouvoir lâĂ©cotourisme et lâenvironnement, en diffusant des plaquettes dans les ofïŹces de tourisme et dans les associations naturalistes françaises.
SiĂšge : Quartier Saint Pancrace, 3241 route de TrĂšs 06440 lâEscarĂšne
anibara@hotmail.fr
Fiche dâĂ©levage de Bruno Biron et A. Szwab
Synonymies : | Extatosoma hopei (,) | Extatosoma hopii (,) |
Extatosoma tiaratum hopii (,) | Phasma tiaratum (,) |
Origine : Australie
Nom vernaculaire : Phasme Ă tiare
Jeunes : Ils ressemblent Ă une fourmi (Leptomyrmex erythrocephalus), brun-noir de 1,5 cm environ avec un anneau blanc Ă la jonction du thorax et de l’abdomen. Ils sont trĂšs vifs et courent partout. MĂąle (corps lisse) et femelles (petites Ă©pines dorsales) sont reconnaissable Ă l’oeil nu dĂšs le deuxiĂšme stade. Cette ressemblance incroyable avec les fourmis est poussĂ©e jusque dans les dĂ©placements des nymphes qui Ă©voluent de la mĂȘme maniĂšre.
Ce mimĂ©tisme trĂšs poussĂ© trouve son explication par le fait que dans la nature, les oeufs d’Extatosoma sont trĂšs apprĂ©ciĂ©s par les fourmis, qui les emmĂšnent dans leurs galeries souterraines pour en grignoter le capitulum sur le dessus. Elles laissent ainsi les oeufs protĂ©gĂ©s des prĂ©dateurs dans la fourmiliĂšre. A la naissance, ils peuvent rapidement sortir de la fourmiliĂšre sans ĂȘtre attaquĂ©s et s’Ă©chapper pour se nourrir.
Quelques HypothĂšses : Les oeufs d’E. tiaratum semblent en suretĂ© dans la colonie de fourmis :
- les capitulums sont pris comme nourriture. Ceci peut il stimuler les oeufs Ă Ă©clore ?
- dĂ©veloppent-ils les phĂ©romones de cette colonie particuliĂšre ? Quand les jeunes naissent, ils ne semblent pas inquiĂštĂ©s par les fourmis ; ont-ils des phĂ©romones de la colonie qui les protĂšge contre l’agression des fourmis ou dĂ©veloppent-ils une molĂ©cule Ă©quivalente ?
Par la suite, la nymphe trouve son chemin en dehors de la colonie.
MĂąle : Environ 9 Ă 10 cm, il est brun sable avec le corps fin et Ă©lancĂ©. Les pattes sont aplaties en forme de feuille et lĂ©gĂšrement Ă©pineuses ; le fĂ©mur des pattes antĂ©rieurs est plus Ă©pineux. Le corps porte 4 Ă©pines : 2 Ă l’arriĂšre de la tĂȘte et 2 au milieu du thorax. Les ailes antĂ©rieures sont courtes et mesurent environ 2 cm. Les ailes postĂ©rieures se dĂ©veloppent Ă la derniĂšre mue, elles s’insĂšrent au niveau des secondes pattes, recouvrent tout le corps et sont lĂ©gĂšrement fumĂ©es avec des points plus clairs. Il les dĂ©ploie en position de dĂ©fense. Il vole bien dĂšs qu’on le dĂ©range.
Femelle : environ 14 cm (de 10 cm Ă 16 cm selon les individus). De teinte brun sable parfois plus verte (c’est plus rare). Le thorax est plus court et l’abdomen plus dilatĂ©. Elle porte une double rangĂ©e d’Ă©pines dorsales et a l’abdomen parsemĂ© d’Ă©pines. Les ailes sont rudimentaires (microptĂšre) et les antennes courtes. En situation de dĂ©fense, elle prend l’aspect d’un scorpion en recourbant sont abdomen. Sa coloration est variable selon les individus et les conditions climatiques. On en trouve de couleurs brune, jaunĂątre, brun trĂšs foncĂ© (presque noir) et verte sans que cela soit liĂ© Ă la souche.
De trÚs rares cas de gynandromorphisme ont été rapportés chez cette espÚce.
Nourriture : Ce phasme accepte les Ronces et le ChĂȘne ; les jeunes sont parfois plus difficiles Ă nourrir provoquant parfois quelques pertes. L’Eucalyptus, l’Acacia et mĂȘme le Pyracantha peuvent, dans certain cas, limiter les « dĂ©gĂąts ». Avec l’Eucalyptus seul, j’ai eu de trĂšs bons rĂ©sultats de survie, la ronce Ă©tant introduite au stade 3 avec de l’Eucalyptus. Ils acceptent aussi le Robinier faux-acacia, l’Eglantier, l’Aulne glutineux et le Noisetier.
Reproduction : Cette espĂšce se comporte de maniĂšre parthĂ©nogĂ©nĂ©tique en l’absence de mĂąle. La femelle pond 2 Ă 4 Ćufs par jour qu’elle dĂ©pose sur le sol.
En l’absence de mĂąles sur plusieurs gĂ©nĂ©rations, la population semble s’affaiblir rapidement. Mieux vaut donc privilĂ©gier la reproduction sexuĂ©e.
Incubation : 4-5 mois Ă 25°C. Avec des oeufs issus de parthĂ©nogenĂšse l’incubation sera plus longue et pourra atteindre voire dĂ©passer 9 mois. Ces oeufs issus de parthĂ©nogĂ©nĂšse ne donneront que des femelles (ThĂ©lytoquie) . L’oeuf mesure environ 4,5 mm de large et 5 mm de long.
DĂ©veloppement : 6 Ă 7 mues en 4 Ă 5 mois. Le mĂąle Ă une durĂ©e de vie de 4 Ă 5 mois une fois adulte contre 8 Ă 11 mois pour la femelle. Le milieu d’Ă©levage doit ĂȘtre sec Ă lĂ©gĂšrement humide (60-70% d’humiditĂ© au maximum) et moyennement chaud 18°-24°C. Une pulvĂ©risation d’eau le soir est amplement suffisante. Je ne pense pas que les E. tiaratum apprĂ©cient rĂ©ellement des conditions humides. En Australie oĂč ils sont rencontrĂ©s , la situation est gĂ©nĂ©ralement : des forĂȘts sĂšches d’eucalyptus ! Ils meurent si c’est trop humide ! Pour les larves aux stades 1 Ă 3 qui meurent peut ĂȘtre plus rapidement de dĂ©shydratation on peut avoir une hygromĂ©trie un peu plus Ă©levĂ©e mais pas trop , mais toujours avec une bonne aĂ©ration ( ventilation ).
Les mĂąles E. tiaratum ont environ 5 mues ,parfois 6 ; les femelles ont 6 mues mais parfois 7 et mĂȘme 8 (l’allongement de la vie nymphale due Ă de plus basses tempĂ©ratures peut en ĂȘtre la cause).
A la manipulation, ils dĂ©gagent parfois une lĂ©gĂšre odeur rappelant le âfromageâ mais c’est assez rare.
Attention aux problĂšmes rencontrĂ©s au cours des gĂ©nĂ©rations successives (nanisme, mort subite Ă la naissance). La consanguinitĂ© si souvent avancĂ©e n’y est certainement pour rien ! En revanche la promiscuitĂ© des enceintes d’Ă©levages (surpopulation en particulier !) et l’alimentation exclusive sur Ronces ont trĂšs certainement des rĂ©percussions sur plusieurs gĂ©nĂ©rations successives. Changer la nourriture le plus souvent possible pour maintenir une nourriture fraĂźche, maintenir des conditions d’Ă©levages correctes (tempĂ©rature, hygromĂ©trie, etc...) et Ă©viter la surpopulation dans des bacs de trop petite taille.
A signaler Ă©galement un autre phĂ©nomĂšne : "la mort subite "de l’Extatosoma tiaratum jeune. ManipulĂ© avec moins de prĂ©cautions lors d’un changement de nourriture (surtout si ils sont nombreux), voire tombĂ© par inadvertance dans le fond du terrarium en voulant s’en dĂ©barrasser "gentiment", ou en lui provoquant un "stress", celui ci tombera net et ne s’en relĂšvera pas... Ceci est peut ĂȘtre valable pour d’autres espĂšces, Ă confirmer...
Articles connexes
Article 1 RĂ©vision du genre Extatosoma spp par P. Brock
Article 2 Elevage des Extatosoma du "coin des éleveurs" Notes diverses et variées traduites de la stick-list.
Un article intéressant de Kevin Wright
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