Accueil du site :: Les Phasmes :: Sur le terrain




Sur le Web
Rainforest Portal Newsfeed
"Rainforest Portal" is an Internet Search Tool that provides access to reviewed rainforest conservation news and information
Le Monde des Insectes

Le site et le forum insecte.org sont le lieu de rencontre de tous les passionnés d’insectes, quels que soient leur niveau, leur approche et leurs objectifs.

-

Il privilégie un esprit de convivialité, sans imposer de hiérarchie officielle, pour que les discussions puissent s’enrichir librement aussi bien des erreurs des uns que des explications patientes de ceux qui en connaissent plus.

ANIBARA

Association humanitaire et scientifique pour le Burkina Faso.

L’association s’est basée depuis sa création sur la construction et la mise en œuvre d’un petit campement au sud ouest du Burkina, près de Banfora : le Tilapia.
L’écotourisme et les expéditions scientifiques sont les ingrédients du succès de ce petit campement.
L’association cherche aussi à favoriser les échanges scientifiques entre les muséums de Ouagadougou et de Paris.
L’association vise également à promouvoir l’écotourisme et l’environnement, en diffusant des plaquettes dans les offices de tourisme et dans les associations naturalistes françaises.

Siège : Quartier Saint Pancrace, 3241 route de Très 06440 l’Escarène
anibara@hotmail.fr

Les phasmes du Bangladesh
Deuxième partie
mercredi 20 septembre 2006
par Nicolas C

.

Nicolas Cliquennois

.

Deuxième partie : la région de Srimongol

Introduction :

Durant quatre jours, du 26 au 29 septembre 1997, j’ai prospecté aux alentours de Srimongol. Cette petite ville, capitale du thé au Bangladesh, est située dans le nord-est du Bangladesh, près de la frontière indienne (Tripura), dans la région de Sylhet. C’est une région vallonnée, avec de nombreuses et immenses plantations de thé. Elle est cernée de trois côtés par l’Inde : au nord par le Meghalaya, à l’est par l’Assam et au sud par le Tripura qui présentent un relief bien plus prononcé. C’est la région la plus humide du Bangladesh avec 5000 mm de précipitations annuelles (Cherrapunji (Meghalaya), l’endroit le plus arrosé sur terre, se situe juste de l’autre côté de la frontière indienne). Aux alentours de Srimongol, on trouve quelques très belles parcelles de forêt ayant échappé pour l’instant au massacre contre l’environnement perpétré dans tout le Bangladesh grâce à une densité de population moindre. La menace vient surtout de l’exploitation des réserves de gaz (un grave accident a provoqué la destruction d’une partie de la forêt de Lawachora en juin 1997). L’accès à ces forêts est souvent difficile du fait de leur éloignement et de la pauvreté des infrastructures, mais surtout du fait de la surprotection dont "bénéficient" les étrangers (la région du Tripura, dont les tribus sont en guérilla contre le gouvernement indien, est toute proche) : le chef de l’Office de la forêt de Sylhet a même eu le front de m’affirmer qu’il ne savait pas où se trouvaient les forêts ( !), apparemment pour me dissuader de m’y rendre.

Des recherches ont déjà été effectuées dans cette région au XIXe et au début du XXe siècle. Dix espèces au moins y ont été recensées. Je dis "au moins" car les renseignements que je possède sont tronqués : avant la partition de 1947 qui divisera l’Empire des Indes en deux pays (l’Inde proprement dite et le Pakistan dont le Pakistan oriental qui conquerra son indépendance en 1971 et deviendra le Bangladesh), la région de Sylhet faisait partie de l’Assam ; or de nombreuses espèces indiennes, toutes découvertes avant cet événement, portent la mention "Assam" comme région d’origine, sans autre précision. Ces dix espèces sont :

- Phyllium bioculatum Gray 1832
- Oxyartes despectus (Westwood 1848)
- Phryganistria virgea (Westwood 1848)
- Trachythorax maculicollis (Westwood 1848)
- Baculum stilpnum (Westwood 1859)
- Sipyloidea sipylus (Westwood 1859)
- Sosibia pholidotus (Westwood 1859)
- Medaura brunneri Stål 1875
- Rhamphophasma spinicorne (Stål 1875)
- Baculum magnum (Brunner 1907)

Sites :

J’ai effectué mes recherches sur deux sites : les deux premiers et le quatrième jours dans la forêt de Lawachora, le troisième dans celle de Shachori.

La forêt de Lawachora est une petite forêt primaire située sur un terrain vallonné creusé de nombreux ruisseaux qui peuvent servir aussi de sentiers ; la végétation arbustive n’est pas très haute du fait de l’exploitation qui en est faite par les populations locales. Comme espèces d’arbres, on rencontre notamment des teks et des Assargatch - Microcos paniculata (Lauracées).

Celle de Shachori est similaire et sûrement encore plus petite bien qu’il semble qu’elle soit à cheval sur l’Inde et le Bangladesh (aucune carte détaillée et fiable n’est disponible). Le relief y est plus plat qu’à Lawachora.

Prospection :

J’ai là aussi dû prospecter de jour, ce qui constitue un désavantage certain quand on n’a pas le temps pour discerner les habitudes de camouflage et reconnaître les plantes nourricières. Pour corser le tout une petite pluie battante est tombée continuellement les deux premiers jours, ce qui a rendu mes recherches très difficiles avec en plus des hordes de sangsues, ravigotées par la pluie, qui se sont joyeusement lancées à l’assaut de mes mollets...

Au début j’ai appliqué, avec beaucoup moins de succès à cause de mon ignorance des plantes hôtes, la même méthode que dans la région de Chittagong qui consiste simplement à scruter les buissons en soulevant les branches. Plus prolifique a été la méthode du parapluie japonais, très efficace, notamment le long des chemins en creux où les phasmes tombent loin de toute végétation ce qui les rend très facilement repérables.

Biologie :

Vu le peu de jours que j’ai passés dans cette région, je n’ai réuni que très peu d’informations. Les phasmes n’étaient pas très nombreux comparativement aux quantités que j’ai pu constater dans quelques sites près de Chittagong. A cela, je peux avancer deux explications : la première est que d’après mes constatations les phasmes sont généralement plus nombreux (ou plus facilement observables) dans les forêts secondaires que dans les forêts primaires ; la deuxième est que l’époque à laquelle j’ai prospecté, l’après-mousson, n’est pas la plus favorable pour trouver des phasmes selon mes observations dans la région de Chittagong.

1ère journée : 26 septembre 1997, forêt de Lawachora

Un cyclone d’après mousson s’étant approché des côtes de Chittagong juste après mon départ, le reste du pays est couvert de gros nuages et se trouve plongé sous les pluies. Vu le peu de temps dont je dispose pour mes recherches, je me décide malgré tout à aller effectuer mes premières prospections. Après un quart d’heure en moto-taxi, j’arrive enfin à la forêt de Lawachora qui est la plus belle que j’ai vue au Bangladesh.

Pendant quatre heures, dans des conditions très difficiles sangsues (qu’on ne sent pas) et pluie (qu’on ne sent que trop...), j’ai cherché au hasard parmi la végétation basse. Bilan : 2 petits phasmes.

¤ Le premier (individu A) mesure 25-30 mm, il est vert foncé avec de longues antennes.

¤ Le second (individu B) mesure 33 mm ; il est de couleur vert clair jaunâtre avec de très longues antennes (35 mm).

2e journée : 27 septembre, forêt de Lawachora

Les conditions ne se sont pas améliorées ; je cherche encore pendant quatre heures et je trouve 2 nouveaux phasmes.

¤ Le premier (individu C) est un mâle adulte de Bangladesh 5 (Sipyloidea sipylus).

¤ Le second (individu D) est un mâle adulte d’une espèce que je ne connaissais pas jusqu’alors : il mesure 89 mm, avec de longues antennes (61 mm) ; il est ailé, de couleur noire avec les élytres frangées de jaune sur leur extrémité.

3e journée : 28 septembre, forêt de Shachori

La pluie a enfin cessé, mais d’autres problèmes surgissent : Shachori est déjà situé relativement loin de Srimongol (60 km) et, pour corser le voyage, un pont s’est écroulé ; ce qui engendre retard, attente, une foule immense, des bus pris d’assaut, découragement et envie de rebrousser chemin... Finalement, un gentil policier me déniche une place dans un camion et le voyage reprend ! Vu le temps perdu en chemin, je dois écourter mes recherches qui durent trois heures le long d’un large sentier en creux. C’est dans des clairières ensoleillées, sous une végétation touffue et tombante du haut des bords du sentier, en pratiquant la technique du parapluie japonais que je trouve 6 phasmes.

¤ Le premier (individu E) est un jeune de 25 mm environ, vert clair avec de longues antennes.

¤ Le deuxième (individu F) est un jeune de 35-40 mm, brun, très fin avec de très grandes pattes et des antennes très courtes.

¤ Le troisième (individu G) est un jeune de 20 mm environ, vert foncé, avec de longues antennes.

¤ Le quatrième (individu H) est un jeune de 50 mm environ, vert uniforme, avec de courtes antennes.

¤ Le cinquième (individu I) est un jeune de 55-60 mm, vert, avec des antennes courtes.

¤ Le sixième (individu J) mesure 36 mm, il est brun clair avec des antennes courtes et des pattes très longues (34 mm pour les antérieures).

4e journée : 29 septembre, forêt de Lawachora

Temps au beau fixe. Ce jour-là, mes recherches durent plus de six heures dans des conditions bien meilleures que les deux premiers jours. Cela m’ayant plutôt bien réussi la veille, je poursuis la méthode du parapluie japonais qui me rapporte 9 phasmes.

¤ Le premier (individu K) est un mâle adulte de Bangladesh 7 (Medaura sp. ).

¤ Le deuxième (individu L) est un jeune de 25 mm environ, vert brunâtre, avec de longues antennes.

¤ Le troisième (individu M) est un mâle adulte de Bangladesh 2 (Baculum sp.).

¤ Le quatrième (individu N) est un mâle adulte en piteux état. Il mesure 72 mm avec des antennes de 73 mm. Il est noir, ailé (ailes très abîmées).

¤ Le cinquième (individu O) est un jeune de 25-30 mm, brun foncé, avec de longues antennes.

¤ Le sixième (individu P) est un jeune de 60 mm environ, vert, avec de longues antennes et des ébauches alaires.

¤ Le septième (individu Q) est un phasme tout jeune de 15 mm environ, à l’aspect légèrement trapu. Il est brun avec de petites antennes.

¤ Le huitième (individu R) est un jeune de 35-40 mm. Il est vert avec de longues antennes.

¤ Le neuvième (individu S) est un jeune de 20-25 mm. Il est vert avec de longues antennes.

Bilan :

Dix-neuf phasmes en quatre jours et dix-sept heures de recherches, on ne peut pas dire que le bilan ait été mirobolant. De plus, de ces dix-neuf phasmes, quatorze étaient des jeunes souvent très petits. Quant aux cinq adultes, tous étaient des mâles ; ce qui est rageant, vu qu’une femelle adulte est évidemment beaucoup plus intéressante du fait qu’elle garantit l’obtention d’œufs, qui ont toutes les chances d’avoir été fécondés si le mâle existe.

A ce bilan décevant, s’est ajouté le fait que j’ignorais les plantes hôtes de ces phasmes à qui j’avais proposé un échantillon de plantes cueillies sur place, espérant qu’elles leur conviendraient. Me trouvant loin de mes bases, il m’était impossible de faire des essais précis vu que je n’avais que deux petits bacs où certains individus ont passé quatre nuits et tous la nuit dans le train cahotant du retour. Les conditions étaient donc loin d’être idéales.

Le 30 septembre, le jour de mon retour à Chittagong, mourait l’individu D ; le lendemain mouraient les individus J et M et le surlendemain les individus B et N. Ensuite, comme j’avais trouvé pour chacun une plante convenable, les morts ont cessé. Fin octobre, je perdais deux adultes (individus C et K) et l’ami qui s’occupait de mes bestioles pendant mes vacances jetait le bébé avec l’eau du bain, c’est-à-dire les individus L et Q avec les plantes nourricières.

Entre-temps, j’avais entrepris de classer tous ces spécimens et j’avais pu distinguer 7 espèces dont 4 que je n’avais pas trouvées dans la région de Chittagong :

Les trois espèces communes avec la région de Chittagong sont :

¤ Bangladesh 2 (Baculum sp.) : 1 mâle adulte (individu M)

¤ Bangladesh 5 (Sipyloidea sipylus) : 1 mâle adulte (individu C) et 4 jeunes qui donnèrent 2 mâles et 2 femelles adultes (individus E, P, R et S).

¤ Bangladesh 7 (Medaura sp.) : 1 mâle adulte (individu K) et un jeune (individu Q) qui fut jeté (voir plus haut). Je pense que l’individu Q était un Bangladesh 7 à cause d’une ressemblance générale, renforcée par l’habitude qu’il avait, à l’instar des Bangladesh 7, de se tenir à même le sol pendant la journée.

Les quatre nouvelles espèces se répartissent de la sorte :

¤ Bangladesh 10 (Sosibia pholidotus (Westwood) 1848) : 1 mâle adulte (individu D) et 4 jeunes (individus A, G, L et O) dont un fut jeté ; quant aux trois autres, un est devenu adulte (un mâle) en décembre et est mort début mars 1998, un est mort au stade subadulte (un autre mâle) en février et le dernier (une femelle) est mort fin mars, apparemment à l’antépénultième stade.

¤ Bangladesh 11 (Sipyloidea casignatus ( ?) (Westwood 1859) : 1 mâle adulte (individu N) et 1 jeune (individu B), tous deux morts rapidement. Je les range dans la même espèce, malgré la difficulté qu’il y a de comparer un phasme adulte avec un phasme très jeune, à cause de la longueur remarquable des antennes (voir plus haut) qu’ils présentent tous deux. De plus le jeune présente un segment médian fort long qui indique qu’il appartient à une espèce ailée.

¤ Bangladesh 12 (Baculum sp.) : 2 jeunes (individus F et J). Le second est mort rapidement, mais le premier est toujours en vie et s’est avéré être une femelle : elle est adulte maintenant et mesure 156 mm pour une largeur moyenne de 4-5 mm, avec des antennes de 22 mm et des pattes antérieures de 112 mm. Elle est uniformément vert clair sur le thorax et les deux premiers segments de l’abdomen, brun clair sur le reste de l’abdomen. Ses œufs sont de couleur crème et ont la forme de bâtonnets : ils mesurent 12 mm de long pour 1,5 mm de large ; ils présentent un aspect fendu à la base et sont surmontés d’un opercule en forme de sabot de cheval mesurant à lui seul 3 mm.

¤ Bangladesh 13 (Baculum sp.) : 2 jeunes (individus H et I), toujours en vie à l’heure actuelle. Il s’agit d’un mâle et d’une femelle qui sont adultes maintenant. La femelle mesure 128 mm pour une largeur de 4 mm au niveau du thorax. Ses antennes font 15 mm et ses pattes antérieures 104 mm. Quant au mâle, il mesure 105 mm pour une largeur de 2,5 mm avec des antennes de 28 mm et des pattes antérieures de 108 mm. Ils sont tous deux bruns foncés de couleur générale. Les oeufs sont similaires à ceux de Bangladesh 12 mais sont bruns et plus petits (8,5 mm de long pour 1,25 mm de large).

Répartition :

Forêt de Lawachora :

¤ Baculum sp. (Bangladesh 2)

¤ Sipyloidea sp. (Bangladesh 5)

¤ Medaura sp. (Bangladesh 7)

¤ Sosibia pholidotus (Westwood 1848) (Bangladesh 10)

¤ Sipyloidea casignatus ( ?) (Bangladesh 11)

.

Forêt de Shachori :

¤ Sipyloidea sp. (Bangladesh 5)

¤ Sosibia pholidotus (Westwood 1848) (Bangladesh 10)

¤ Baculum sp. (Bangladesh 12)

¤ Baculum sp. (Bangladesh 13)

 
Post Scriptum :

Les phasmes du Bangladesh - addendum


Retour au Bangladesh

Je suis retourné au Bangladesh de la mi-août à la mi-septembre 1998 avec l’intention d’élargir mes recherches à d’autres régions. Mais les inondations catastrophiques qui ont touché le pays m’ont empêché de mener à bien mon projet. J’ai cependant pu recueillir quelques nouvelles données sur les régions de Chittagong et de Srimongol qui, étant vallonnées, ont échappé aux inondations.

Région de Srimongol

Je suis de nouveau allé prospecter pendant quatre jours les forêts de Lawachora et de Shachori. J’ai trouvé bien plus de phasmes que je n’en avais trouvé la première fois un an auparavant (dix-neuf adultes et trente-sept jeunes). Je n’ai pas trouvé de nouvelle espèce (mais il me faut attendre que tous les jeunes soient adultes pour en être tout à fait assuré) mais j’ai établi de nouvelles localisations pour quelques espèces.

- Rhamphophasma spinicorne (Bangladesh 1) : J’ai trouvé des mâles et des femelles adultes à Lawachora et à Shachori (nouvelles localisations).

- Bangladesh 2 (Baculum sp.) : une femelle et deux mâles adultes à Lawachora.

- Sipyloidea sp. (Bangladesh 5) : un mâle adulte et quelques jeunes à Shachori et à Lawachora.

- Medaura sp. (Bangladesh 7) : des mâles et une femelle à Lawachora mais cette femelle était bien plus petite que celles que j’ai trouvées dans la région de Chittagong (76 mm contre 100 mm). Je n’ai découvert qu’un seul œuf avant sa mort advenue quelques jours plus tard. Il pourrait donc s’agir d’une nouvelle espèce.

- Sosibia pholidotus (Bangladesh 10) : quelques jeunes à Lawachora dont deux au premier stade, très attrayants (vert clair avec plein de petites taches rouges). Mais de retour en France, ils ont refusé toutes les plantes que je leur ai proposées.

- Sipyloidea casignatus ( ?) (Bangladesh 11) : quelques jeunes dont un à Shachori (nouvelle localisation). Il sont tous morts alors que je me trouvais encore au Bangladesh.

- Bangladesh 12 : quelques jeunes dont deux à Lawachora (nouvelle localisation).

- Bangladesh 13 : un mâle et une femelle adultes ainsi que quelques jeunes à Shachori.

Concernant ces deux dernières espèces, je les ai trouvées à Shachori dans des endroits ensoleillés la plupart du temps sous un rideau de végétation (le plus souvent du bambou), au cœur de touffes d’herbe haute (30 à 40 cm) qui poussait le long d’un chemin en creux. Ils étaient parfois très nombreux dans un espace réduit. Cette herbe est leur plante nourricière : il s’agit de Brachiaria distachya (Graminées). (Merci au Dr. Matiur Rahman de l’Herbarium National du Bangladesh à Dhaka pour l’avoir identifiée).