L’Ordre des Rosales, " Famille " des Rosaceae au sens large
samedi 11 février 2006
par Arno

Embranchement des Spermatophytes, Sous-Embranchement des Angiospermes, Classe des Magnoliopsides (Dicotylédones), Ordre des Rosales.

Cet ordre très important, cosmopolite, réunit plusieurs milliers d’espèces. Il comprend aussi bien des espèces herbacées que des arbres (dont de très nombreux arbres fruitiers). Toutes les plantes communément appelées Rosacées appartiennent au même ordre, les Rosales. Au sein des Rosales, on distingue en fait les trois familles suivantes que l’on a regroupées ici pour des raisons de commodités :

- La famille des Amygdalaceae qui comprend les arbustes et arbres dont les fruits ont un noyau tels les cerisiers et pruniers (Prunus).

- La famille des Malaceae qui comprend les arbres dont les fruits sont àpépins comme les pommiers (Malus) ou les poiriers (Pyrus).

- La famille des Rosaceae au sens strict qui comprend entre autres les Ronces (Rubus) et les Rosiers (Rosa).

Le genre Crataegus

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Crataegus x media

Il s’agit des Aubépines dont on dénombre environ 200 espèces dans tout l’hémisphère Nord. On trouve facilement Cratægus monogyna (Aubépine àun style), ce n’est pas la seule espèce mais sans doute une des plus fréquentes avec C. x media. Faciles àse procurer en lisière de forêts ou dans les fourrés arbustifs, rustiques, on peut avantageusement les incorporer dans une haie et en avoir ainsi àdisposition durant toute la belle saison. Les Aubépines sont souvent peu exigeantes, se bouturent facilement et ont une croissance rapide. D’autres représentants de ce genre sont également cultivés pour l’ornement et conviennent tout aussi bien ànos usages, citons C. pedicellata et un hybride C. x lavallei parfois cultivé qui présente l’avantage d’être semi-persistant.


Les genres Malus, Prunus et Pyrus

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Prunus avium

Bien qu’appartenant àdes familles différentes ces genres sont ici regroupés. Il s’agit pour la majorité d’arbres fruitiers, les cerisiers et pruniers (Prunus), les pommiers (Malus) et les poiriers (Pyrus). Souvent peu mentionnés pour l’alimentation des phasmes, ces genres conviennent pourtant très bien àde nombreuses espèces. Pensez notamment aux nombreuses espèces de phasmes qui apprécient Ronces et Rosiers. Dans tous les cas les précautions sont identiques, s’agissant majoritairement d’essences fruitières, il faut faire attention àla provenance et aux éventuels traitements effectués. Il existe deux espèces persistantes de Prunus, P. laurocerarus et P. lusitanica mais qui, après quelques essais infructueux, ne semblent malheureusement pas convenir àl’alimentation des phasmes. Si vous avez connaissance d’essais fructueux n’hésitez pas àdiffuser l’information.

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Prunus laurocerasus

Le genre Pyracantha

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Pyracantha sp
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Pyracantha sp
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Pyracantha sp

Plus connu sous le nom de Buissons ardents. Bien qu’ayant de petites feuilles, ces arbustes persistants, conviennent àl’alimentation de nombreuses espèces, en particulier comme substitut de l’Eucalyptus pour les jeunes Extatosoma. On citera pour info P. angustifolia, P. atalantoides, P. coccinea ou encore P. rogersianna sans parler des très nombreux cultivars présents sur le marché. Pour info ces arbustes portent en automne de petites baies sphériques qui ne sont absolument pas toxiques pour les phasmes, en effet les espèces acceptant le Pyracantha ont parfois tendance àgrignoter celles-ci.


Le genre Rosa

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Rosa sempervirens

Un autre genre important pour l’alimentation des phasmes, on y retrouve toute sorte de d’espèces et variétés connues généralement sous le nom d’Eglantiers ou de Rosiers. Certaines espèces indigènes sont rares voire protégées et il convient de se renseigner avant de les récolter. En tout état de cause il est préférable d’éviter les milieux sensibles, dunes, coteaux calcaires, etc. ce qui permet de prévenir toute cueillette malencontreuse. De nombreuses espèces et variétés horticoles existent et peuvent subvenir aux besoins alimentaires durant la belle saison si on évite bien entendu les traitements insecticides (pour les pucerons pensez aux larves de coccinelles !). L’acquisition d’une ou deux espèces de Rosier grimpant peut fournir un bon rendement au bout de quelques années ! Pensez àréaliser quelques boutures lors de vos récoltes, les Rosiers sauvages sont souvent très beaux (Personnellement je les préfère aux rosiers horticoles d’aspect souvent peu naturel) et peuvent très bien s’intégrer àun jardin " sauvage " et fournir ainsi de la nourriture en quantité suffisante.


Le genre Rubus

Ce genre englobe les fameuses Ronces si précieuses pour l’élevage de nombreuses espèces de phasmes. La systématique de ce genre est particulièrement complexe et il est très souvent difficile de mettre un nom d’espèce sur telle ou telle Ronce si bien que l’on parle plus souvent de sections (ou de groupes) que d’espèces mais làn’est pas notre propos. Pour les personnes que cela intéresse, je ne peux que recommander l’acquisition d’une bonne Flore (et d’une bonne loupe !) en évitant les ouvrages de vulgarisation qui mèneraient inévitablement àdes erreurs de détermination.

On peut distinguer aisément les Ronces aux feuilles palmées (Rubus sp) du Framboisier aux feuilles pennées (Rubus idaeus) qui présente malheureusement le désavantage d’être caduc. L’avantage de nombreuses Ronces est d’être àla fois persistantes durant la saison froide et assez faciles àse procurer car elles croissent dans de nombreux milieux souvent de façon envahissante. L’inconvénient provient fréquemment du caractère épineux (voire " hargneux " àfranchement agressif...) des tiges. On notera donc avec joie l’existence de quelques cultivars assez faciles àse procurer et qui sont dépourvus d’épines, on pensera également aux espèces suivantes qui sont peu ou non épineuses telles Rubus odoratus d’origine nord-américaine, Rubus nessensis (Rubus section rubus) mais aussi àl’espèce asiatique Rubus pentalobus (syn. R. calycinoides), persistante et très peu épineuse.

Une remarque concerne néanmoins les jeunes pousses de l’année (turions), celles-ci conviennent mal àl’alimentation des phasmes, les jeunes feuilles sont souvent refusées et lorsque celles-ci atteignent une taille correcte, il vaut mieux attendre quelques semaines afin qu’elles deviennent un peu plus coriaces, àdéfaut, elles ont tendance às’abîmer rapidement dans les vivariums. Tout dépend bien entendu des facilités de chacun pour s’en procurer...

Note de P. Vieu au sujet de la toxicité présumée des jeunes feuilles de Ronces.


Autres genres

Les plantes de la " famille " des Rosacées ont un intérêt certain pour l’alimentation des phasmes et il serait sans doute utile de s’intéresser àd’autres espèces fréquemment plantées dans les jardins. La liste qui suit n’est pas exhaustive et sauf mention contraire la majorité des espèces des genres cités ci-dessous sont persistantes. Certaines d’entre-elles ont été essayées avec succès. Cette liste a donc pour seul objectif d’encourager les éleveurs de phasmes jardiniers àessayer les espèces de leur jardin.

-  Chaenomeles (Cognassier du Japon) : Arbustes caducs (parfois semi-persistants) vigoureux et généralement épineux, ils sont fréquemment utilisés pour l’ornementation et sont de culture facile. Il n’existe apparemment que trois espèces et surtout de nombreux cultivars issus du croisement entre C. speciosa x C. japonica.

-  Cotoneaster  : l’inconvénient de ce genre très rustique provient souvent de la taille des feuilles, néanmoins plusieurs espèces ont une taille correcte (de 4 àplus de 10 cm selon les espèces et sont souvent acceptées en complément par pas mal d’espèces de phasmes. Citons C. affinis (caduc), C. cornubia (semi-persistant), C. exburiensis (persistant), C. franchetti (persistant), C. glaucophyllus (persistant), C. hylmoei (persistant), C. lacteus (persistant), C. salicifolius (persistant) et C. sternianus (persistant).

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Cotoneaster franchetti

-  Eriobotrya  : Les Néfliers du Japon sont vigoureux et persistants, les feuilles sont très grandes (de 20 à30 cm) et ne conviennent donc qu’aux grands vivariums. La rusticité des quelques 30 espèces est assez variable, E. japonica, l’espèce la plus commune, supporte jusque -10°C.

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Eriobotrya japonica

-  Lyonothamnus  : apparemment une seule espèce L. floribundus mais il s’agit d’un arbre persistant aux feuilles assez grandes ( 15 à20 cm) et qui par conséquent est intéressant.
-  Mespilus (le Néflier) - espèce caduque, M. germanica est souvent cultivé pour ses fruits comestibles. De bonne rusticité cette espèce forme un grand arbuste pouvant atteindre 5 à6 m de haut.
-  Photinia . Ce genre asiatique compte plus de 50 espèces àfeuillage caduc ou persistant. Toutes les espèces ne sont pas rustiques et on ne citera donc uniquement que quelques espèces persistantes et rustiques que l’on peut rencontrer facilement, P. davidiana, P x fraseri d’origine horticole, P. glabra et P. serratifolia. Les Photinia donnent de bons résultats avec pas mal d’espèces de phasmes.
-  Sorbaria  : ce genre asiatique compte une dizaine d’espèces caduques. Plusieurs espèces sont souvent utilisées pour l’ornement, parfois naturalisées et ont une bonne rusticité en particulier S. sorbifolia et S. arborea (syn. S. kirilowii).
-  Sorbus (les Sorbiers) : ce genre compte une bonne centaine d’espèces caduques toutes originaires de l’hémisphère Nord. La rusticité ne pose généralement aucun problème mais il faut noter que la majorité des espèces apprécie un sol légèrement acide àneutre. On citera pour information S. aria (l’Alouchier), S. aucuparia (le Sorbier des oiseleurs), S. torminalis (l’Alisier) qui lui en revanche apprécie les sols calcaires, et enfin quelques espèces fréquemment plantées telles S. americana et S. x thuringiaca.

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Sorbus sp

-  Spiraea (les Spirées) : Fréquemment acceptées par plusieurs espèces de phasmes, on rencontre majoritairement des espèces caduques et semi-persistantes mais il existe également quelques espèces persistantes. Toutes les espèces présentent une très bonne rusticité et n’ont pas vraiment d’exigences de culture particulières si ce n’est une exposition ensoleillée. On ne citera que quelques espèces dont S. alba, S. tomentosa, S. douglasii, originaires d’Amérique du Nord mais parfois naturalisées et les espèces asiatiques très souvent plantées comme S. japonica, S. canescens et S. thunbergii.

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Spiraea cantoniensis

-  Stephanandra  : genre proche des Spirées. En particulier, S. incisa, espèce caduque, est parfois cultivée pour l’ornement.

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