A propos des conditions d’incubation des oeufs de Phasmes
jeudi 9 février 2006
par Arno
Par Eric LOPEZ - Domaine Villadomar, Rte de Castelnou F - 66 300 Thuir

Trouvé sur http://perso.libertysurf.fr/rare/elevages.htm

Il existe de nombreuses méthodes pour reconstituer les conditions d’incubation réelles et celle-ci n’a pas la prétention d’être parfaite mais conduit à de bons résultats.

J’élève depuis bientôt deux ans des Phasmes de toutes provenances et recherche toujours de nouvelles espèces bien que le manque de place se face sentir de plus en plus ! L’élevage des Phasmes est un des plus intéressant dans la mesure où il peut se réaliser dans des conditions relativement simples pour la plupart d’entre eux, demandant seulement un renouvellement fréquent de la nourriture et des pulvérisations d’eau régulières (de 2 à 4 par semaine).Il nous permet en effet de pouvoir observer de nombreuses choses comme la reproduction des insectes, leur habitude face au danger (mimétisme et catalepsie), le déroule-ment de leur mue, et l’influence de la tempé-rature et de l’hygrométrie sur la croissance des larves et la durée d’incubation des oeufs.

Afin d’obtenir le plus de naissances possible, les conditions de température et d’hu-midité sont reproduites artificiellement. Généra-lement on utilise un pot aéré dans lequel est placé du terreau ou du coton que l’on humidifie régulièrement, le tout près d’un radiateur, d’une lampe ou d’un câble chauffant (entre 21° et 24°). Malheureusement, si ces conditions sont idéales pour l’incubation des oeufs elles le sont aussi pour le développement des champignons et des acariens, nuisibles au bon développement des oeufs.

Ayant fait un stage, il y a 3 ans au Laboratoire Départemental d’Analyses (Conseil Général) j’ai appliqué les techniques de travail en asepsie utilisées en bactériologie afin d’éviter la contamination d’un échantillon à analyser par un autre. Si ces conditions de travail sont très rigoureuses dans des applications profes-sionnelles il n’en est pas de même pour l’incubation des oeufs.

Ces conditions passent dans notre cas par un grand mot d’ordre : la stérilisation.

Ainsi, il faut commencer par le récipient utilisé, si possible en verre, puis faire de même avec le substrat, coton ou terreau (moins pratique car difficile à stériliser) et réaliser toutes les manipulations et observations avec des instruments propres. Trois méthodes sont valables pour stériliser le matériel :

- L’autoclavage (cocotte-minute) peut s’utiliser pour la plupart des récipients, non fermés hermétiquement, les orifices bouchés par du coton, à raison d’une demi-heure à partir de la rotation de la soupape avec un demi-litre d’eau.

- Le four à micro-ondes, qui permet une stérilisation facile et rapide notamment celle du coton (Attention, pas de métaux !!).

- La désinfection à l’aide d’alcool à 70°.

Il faut également faire attention à ne pas mettre de saletés dans le flacon qui provoqueraient l’apparition de moisissures

Le couvercle quant à lui doit être muni de nombreux trous favorisant la circulation de l’air et le bon développement des oeufs.

Un autre type d’incubateur, une boite remplie d’eau équipée d’une gaze sur laquelle sont déposés les oeufs, le tout sur une source de chaleur assure aussi de bonnes conditions mais a l’inconvénient d’être difficile à manipuler et au moindre problème voit la ponte perdue.

Bien entendu la température et l’humidité nécessaire variant en fonction des espèces élevées, le dispositif d’incubation peut être adapté de plusieurs façons afin de correspondre aux conditions attendues.

Post Scriptum :

Bibliographie :

Delfosse (E.), 1996. - Les difficultés de la création et de l’installation de l’incubateur idéal. Le Monde des Phasmes n° 34, p.6.

Pol (D.), 1994. -Techniques générales : conditions de travail en asepsie. Travaux pratiques de biologie, Bordas.

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