Le site et le forum insecte.org sont le lieu de rencontre de tous les passionnĂ©s d’insectes, quels que soient leur niveau, leur approche et leurs objectifs.
Il privilĂ©gie un esprit de convivialitĂ©, sans imposer de hiĂ©rarchie officielle, pour que les discussions puissent s’enrichir librement aussi bien des erreurs des uns que des explications patientes de ceux qui en connaissent plus.
Association humanitaire et scientifique pour le Burkina Faso.
Lâassociation sâest basĂ©e depuis sa crĂ©ation sur la construction et la mise en Ćuvre dâun petit campement au sud ouest du Burkina, prĂšs de Banfora : le Tilapia.
L’Ă©cotourisme et les expĂ©ditions scientiïŹques sont les ingrĂ©dients du succĂšs de ce petit campement.
Lâassociation cherche aussi Ă favoriser les Ă©changes scientiïŹques entre les musĂ©ums de Ouagadougou et de Paris.
Lâassociation vise Ă©galement Ă promouvoir lâĂ©cotourisme et lâenvironnement, en diffusant des plaquettes dans les ofïŹces de tourisme et dans les associations naturalistes françaises.
SiĂšge : Quartier Saint Pancrace, 3241 route de TrĂšs 06440 lâEscarĂšne
anibara@hotmail.fr
Origine : Malaisie
Aspect : phasme ayant l’apparence naturelle d’une feuille une des moins difficiles des phyllies (pas de reproduction Ă gĂ©rer) Il faut assister Ă leur danse !
Jeune : 2cm de long ,rouge foncé. trÚs vifs avec une immobilité réflexe. En 15 jours, elle prend progressivement une couleur plus verte.
Mùle : décrit mais trÚs rare, voire inexistant en élevage. Photos en fin de page : gynandromorphes et mùle véritable ?
Sur la galerie photos sont mises en lignes les photos de gynandromorphes apparus dans l’Ă©levage de Julien Kernaonet fin 2003 et dans celui d’Arnaud Bauduin [Arthropodia] dĂ©but 2006. Voir aussi le site de Thierry Lefeuvre (www.phasmes.com) pour des infos concernant l’apparition de gynandromorphes au sein de son Ă©levage.
Femelle : 12 cm de couleur vert clair avec des taches brunes et jaunùtres. Les ailes antérieures (élytres) recouvrent presque tout le corps.(8 mues). Les antennes ont un appareil stridulatoire. On entend parfois les stridulations en approchant la phyllie de son oreille.
Alimentation : Ronce, ChĂȘne, Framboisier, Goyavier, Rosier, Manguier, Noisetier, Rhus, Nephelium. Pour le chĂȘne, il est facile en automne de ramasser des glands en forĂȘt et de les faire germer sur du terreau dans des pots ou des jardiniĂšres. Ainsi, pendant l’hiver, on peut mixer la nourriture ronces et chĂȘne. Des que le mini chĂȘne possĂšde 4 ou 6 feuilles, on le donne aux phyllies. Quand les feuilles sont mangĂ©es, il suffit d’ inter-changer le pot avec un autre le temps qu’il repousse. Pour la Goyave, on peut ouvrir le fruit, prendre les graines qui sont Ă l’intĂ©rieur et les faire germer sur du coton imbibĂ© d’eau placĂ© prĂšs d’une source de chaleur. Quand les pousses sont bien parties, on les enterre lĂ©gĂšrement dans du terreau en arrosant bien. C’est long... il faut prĂ©voir Ă l’avance et est-ce bien nĂ©cessaire ? Je pense qu’il est prĂ©fĂ©rable de renouveler la plante nourriciĂšre 2 fois par semaine pour se donner toutes les chances avec cette espĂšce assez fragile.
Reproduction : ParthĂ©nogenĂšse (sans fĂ©condation) thĂ©lytoque (ne donnant que des femelles). Il semble qu’un mĂąle ait Ă©tĂ© trouvĂ© et identifiĂ©. ( cf : P.D.Brock " the amazing world of stick and leaf - insects ").
Incubation : 7 mois au moins Ă 25°C. Ćufs de 8 Ă 10 mm. La femelle pond sur le sol plus de 100 oeufs noirs en forme de graine. Pour obtenir les meilleurs rĂ©sultats il semble qu’il vaudrait mieux mettre les oeufs dans une boite hermĂ©tique transparente accessible par la lumiĂšre du jour (mais pas le soleil) car la lumiĂšre dĂ©clencherait les Ă©closions ; sur une mousse synthĂ©tique en rajoutant par dessus un morceau moustiquaire pour Ă©viter le contact direct des oeufs, en maintenant le tout lĂ©gĂšrement humide Ă une tempĂ©rature de 25°C.
Voir aussi les photographies au M.E.B. (D. Kunkel)
DĂ©veloppement : Elevage difficile. 9 mois Ă 25°C dans une atmosphĂšre humide mais pas trop (non confinĂ©e), lumineuse et trĂšs aĂ©rĂ©e. DĂšs la naissance les jeunes phyllies boivent beaucoup mais attention de ne pas les noyer, une goutte d’eau les immobilise. Il semble qu’elles refusent de s’alimenter pendant quelques jours et ne semble pas toujours accepter la ronce (prĂ©fĂ©rer les vieilles feuilles vertes aux jeunes pousses tendres). En 10 a 15 jours, elles deviennent vertes. Les adultes peuvent vivre de 4 Ă 7 mois. EspĂšce fragile et tout de mĂȘme difficile...
J’ai posĂ© dans mon vivarium, une bouteille en verre (de jus d’orange) au goulot Ă©vasĂ©, rempli d’eau. J’y ai placĂ© une rĂ©sistance chauffante d’aquariophilie rĂ©glĂ© sur 26°C : cela permet une Ă©vaporation d’eau lĂ©gĂšre et constante dans le vivarium. Pas de trĂšs fortes humiditĂ©. Ainsi, j’arrose une fois le sol et le corps de la bouteille matin et soir (+ 1 fois le feuillage), provoquant ainsi une Ă©vaporation de l’eau pendant un certain laps de temps. Je n’hĂ©site pas arroser la bouteille quand je passe devant (le week-end...).
Une tempĂ©rature la plus constante possible de 22-25°C et un bon Ă©clairage naturel (vitamine E ?) semble ĂȘtre nĂ©cessaires Ă la survie des jeunes. J’ai Ă©levĂ© des phyllies stade 1 Ă 3 dans une piĂšce ou la tempĂ©rature intĂ©rieure du vivarium atteignait 32 voir 33°C l’aprĂšs midi pendant plus de 15 jours sans aucune pertes.
C’est le premier stade qui est difficile, mais, en donnant du chĂȘne aux jeunes les pertes semblent moins importantes. Les jeunes de teinte brune Ă la naissance prennent une teinte verte en une dizaine de jours maxi. Ce changement de teinte dans les premiers jours est une protection naturelle en sus. Les jeunes Ă©closent frĂ©quemment sur la litiĂšre parmis les feuilles mortes (intĂ©rĂȘt Ă©vident de la teinte brune) et doivent ensuite rejoindre, si ce n’est la canopĂ©e, au moins des branches relativement hautes comparĂ© Ă leur taille. Le changement de couleur intervient alors Ă point quand le jeune a atteint ses feuilles nourriciĂšres. La teinte verte remplissant alors, et seulement Ă ce moment lĂ , son plein rĂŽle mimĂ©tique. Des complĂ©ments d’infos dans cet article : Le mimĂ©tisme chez les Phyllium.
Voir aussi cet article : Cannibalisme et réflexions sur les phasmes commettant des "erreurs"
Parfois, la phyllie reste bloquĂ©e dans sa mue (manque d’humiditĂ© ou autre...). On peut dĂ©licatement l’aider Ă sortir de son exuvie sans trop de consĂ©quences sur sa survie si on intervient prĂ©cocement avant que la mue soit sĂšche et immobilise l’insecte. Si le degrĂ© de blocage de l’insecte est important, le sĂ©chage va entraĂźner un handicap majeur (plusieurs pattes coincĂ©es avec une partie corps...) la Phyllie ne survivra pas car extirpĂ©e tardivement. Quand une mue ne s’est pas trop bien passĂ©e, la Phyllie se retrouve froissĂ©e (la peau s’est repliĂ©e sur elle-mĂȘme sur le cĂŽtĂ©, par exemple). GĂ©nĂ©ralement, si l’humiditĂ© est suffisante et si elle survie Ă cette mue prĂ©cĂ©dente lĂ©gĂšrement ratĂ©e, il n’y aura pas de consĂ©quences. Voir ici une technique donnĂ©e par Anne Cherpin pour tenter de rattraper un accident de mue.
A signaler quand mĂȘme une expĂ©rience personnelle : un voyage de plus d’une journĂ©e par la poste, au mois de novembre, par des tempĂ©ratures variant de 6 Ă 10°C, de 10 phyllies stade 2. Ceci n’a posĂ© aucun problĂšme de survie aux insectes.
Notes d’Ă©levage de Pierre Mouy - 09/2003 : pour 4 femelles phyllium giganteum :
moyenne de ponte : 280 oeufs par femelle soit 1.5 oeufs par jour pendant la période de ponte
durée de vie adulte : ont vécu entre 6.5 et 8.5 mois.
le rythme de ponte a été assez constant (en supprimant le début et la fin de la ponte (2 mois en tout) ).
Ponte moyenne journaliĂšre (sur la pĂ©riode de ponte) : 1.5 par jour et par femelle. - durĂ©e d’incubation : 176 jours. ( 5.5 mois )
Taux d’Ă©closion : de plus de 80% sur vermiculite peu humide, a 25°C (jour et nuit)
dĂ©veloppement : 266 jours environ pour l’une d’entre elles, mais je crois que les autres ont Ă©tĂ© plus rapides.
Jeunes, elles marquent une forte prĂ©fĂ©rences pour le chĂȘne par rapport aux ronces ; mais elles s’habituent vite aux ronces. Elles ont l’air de bien supporter la tempĂ©rature ambiante, et mĂȘme la sĂ©cheresse, du moment qu’elles ont souvent a boire. A 90% d’hygromĂ©trie, il y a peu de pertes "naturelles".